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Mise en œuvre médiocre de l’accord de Paris, selon un ministre éthiopien

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Addis-Abeba, Ethiopie, 30 août (Infosplusgabon) - Le ministre éthiopien de l’Energie juge médiocre les mesures prises au plan mondial pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, lors de son intervention dans le cadre de la huitième conférence sur le changement climatique et le développement de l’Afrique démarrée mercredi à Addis-Abeba.

 

« Trois ans se seront déjà écoulés depuis l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris à la suite d'une vaste coopération internationale en vue de le ratifier - l'un des plus rapides en réalité -mais les mesures prises au niveau mondial pour mettre en œuvre cet accord restent médiocres », a déclaré M. Frehiwot Woldehanna, ministre d’Etat chargé du secteur de l’Energie au ministère de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie de la République fédérale démocratique d’Ethiopie.

 

L'Afrique et les pays les moins avancés ont le moins contribué au changement climatique, et ce sont eux qui sont extrêmement vulnérables, déplore-t-il, indiquant qu’en appelant tous les pays à relever leurs ambitions, il faut garder à l'esprit le principe fondamental de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, qui appelle une large coopération de tous les pays et leur participation à une réponse internationale efficace et appropriée, conformément à leurs principes.

 

Cela nécessite donc des moyens efficaces et adéquats pour la mise en œuvre des actions de lutte contre le changement climatique, a indiqué le ministre.

 

Parlant de son pays, M. Woldehanna a indiqué que l’Éthiopie a été l’un des premiers pays à soumettre des contributions ambitieuses, déterminées à l’échelle nationale, à l’action en faveur du climat (CDN) dans la perspective de l’Accord de Paris et a été l’un des premiers pays à le ratifier.

 

À cet égard, ajoute-t-il, l’Éthiopie a adopté différents programmes de développement intégrant la résilience et l’adaptation au changement climatique. Ces stratégies à moyen et long terme sont axées sur la réalisation des objectifs de développement durable par le biais d'un programme de développement vert et résilient au changement climatique - le Plan de croissance et de transformation (GTP), dont la troisième phase débutera l'année prochaine.

 

Pour l’intervenant, le fait que de nombreux pays africains aient également soumis des contributions déterminées au plan national (CDN) ambitieux montre que les dirigeants africains ont pris des engagements fermes pour lutter contre le changement climatique tout en s'efforçant de respecter leurs programmes de développement nationaux.

 

À l'avenir, souligne-t-il, l’Afrique ne pourrait accepter que des engagements d'action concrets, car elle s’est engagée depuis longtemps dans toutes sortes d'engagements d'intention et ne doute pas qu’elle subit encore les effets du changement climatique avec des capacités d'adaptation limitées.

 

Il est donc temps, martèle-t-il, de relever le défi et de profiter de ces quelques jours de réunion pour partager des actions concrètes visant à transformer le climat à travers le continent et exprimer nos principales préoccupations auxquelles il faut répondre si ces actions doivent fonctionner et soutenir la réalisation des plans de développement national et régional.

 

Démarrée mercredi, la CCDA-VIII porte sur le thème « Intensifier l’action climatique pour des économies résilientes en Afrique ».

 

Organisée par la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec le gouvernement de la République fédérale démocratique d'Éthiopie (FDRE) et l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), la  conférence permettra de recueillir les contributions d’experts africains, notamment des responsables politiques, des scientifiques et des chercheurs, des jeunes, des femmes et d’autres groupes marginalisés, de la société civile et d’ONG sur tous les thèmes du Sommet climat des Nations unies.

 

Elle suscitera un élan politique sur les initiatives ambitieuses des pays africains et des parties prenantes dans le compte à rebours du Sommet.

 

La CCDA-VIII, qui dure trois jours, s’assurera que l’Afrique ait une position unie lors du Sommet sur l’Action pour le climat.

 

Pour l'Initiative du Centre africain pour la politique en matière de climat de la Commission économique pour l’Afrique (CACP/CEA), cette conférence est la plus importante sur le changement climatique en Afrique.

 

La septième édition de cette rencontre s’était réunie en octobre 2018 à Nairobi (Kenya) sur le thème: "Changement climatique et développement en Afrique: des politiques et des actions visant la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris pour des économies africaines résilientes".

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PIL/GABON2019

 

 

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