Afrique : Le Burundi présent au Sommet sino-africain d'Afrique du Sud

30 Novembre 2015

LIBREVILLE, 30  novembre (Infosplusgabon) - Le deuxième vice-président de la République du Burundi, Joseph Butore, en charge des questions économiques et sociales, va représenter son pays au Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement sur la coopération sino-africaine, prévu les 4 et 5 décembre prochain,  en Afrique du Sud,  sous le thème central de « La Chine et l'Afrique avancent ensemble: coopération gagnant-gagnant pour un développement commun», apprend-on de source officielle à Bujumbura.

 Peu avant de s’envoler de la capitale burundaise, le haut responsable gouvernemental a déclaré qu’il partait pour une double mission, d’abord à Paris, en France, où s’ouvre lundi, une conférence internationale sur le climat, ensuite  en Afrique du Sud, pour prendre part au premier sommet sino-africain du genre à se tenir en dehors de la Chine.

 Le premier sommet du Forum de coopération Chine-Afrique avait eu lieu en 2006 à Pékin pour lancer les jalons d’un nouveau partenariat stratégique Chine-Afrique et promouvoir une coopération qui se veut "pragmatique" entre la Chine et l'Afrique dans divers domaines.

 De nouvelles initiatives de partenariat sont attendues du nouveau sommet entre les Africains et une Chine qui intervient déjà avec des investissements considérables dans les économies du continent, non sans concurrence farouche avec d’autres puissances financières également intéressées du monde occidental.

 Au Burundi, la coopération chinoise se remarque surtout à travers des domaines variés comme l’éducation, la santé, le commerce, l’industrie textile, les Travaux publics et équipement, comme la construction en cours d’un complexe destiné à abriter les services de la présidence de la République à Bujumbura, la capitale du pays, pour en finir avec la location de bureaux.

  Au niveau du continent, cette coopération grandissante entre « Pays du Sud » est généralement jugée par beaucoup de spécialistes des relations internationales de « plus favorable » et sur un « pied d’égalité » avec une Afrique qui était jusque-là habituée à des conditionnalités parfois « aliénantes » et difficiles à remplir pour accéder aux aides et places financières dominées par l’Occident.

  D’autres analystes craignent plutôt une conjoncture liée à la récente décélération de l’économie de la Chine de nature à diminuer sa « générosité » habituelle et freiner ses ambitions d’investir aussi massivement sur le très convoité continent africain pour ses richesses en ressources naturelles diverses.

  Les Africains devraient encore mieux profiter de ce genre de rencontres pour apprendre auprès des Chinois comment ils sont parvenus, en peu de temps, à réduire la pauvreté au point de devenir aujourd’hui un « géant économique» de premier plan dans le monde, selon les mêmes analystes qui renvoient à la maxime chinoise selon laquelle «il ne faut pas toujours donner du poisson à celui qui a faim, mais lui apprendre à le pêcher». (Source  PANA).

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