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Johannesburg : La Fondation Rockefeller appuie les initiatives des journalistes africains
11 Novembre 2015
Par Christiane MUNOKI, Johannesburg
JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 11 novembre (Infosplusgabon) - A l’ère du développement durable, les leaders africains doivent compter sur les médias qui sont des instruments puissants en matière de transformation et d’intégration. C’est dans ce cadre qu’un atelier unique en son genre sur la résilience dans le secteur des médias s’est tenu du 9 au 10 novembre à l’hôtel Birchwood de Johannesburg, en Afrique du sud.
Organisé par la plate-forme ‘’African Media Initiative (AMI) en appui avec l’organisation Rockefeller Foundation, cet atelier a vu la participation d’une trentaine des journalistes du continent africain. Le programme de la formation de Johannesburg était articulé sur 3 axes à savoir la résilience, le journalisme de données, l’art de faire le compte rendu d’un événement et la production journalistique.
La chargée de communication de Rockefeller Foundation, Achieng Otieno, a défini la résilience comme étant la capacité pour les individus, les communautés ou les organisations de s’adapter face au choc ou au stress. Bref, c’est la capacité d’absorption et de flexibilité qu’on doit posséder lors des bouleversements des situations, a-t-elle souligné.
‘’Les journalistes ont la responsabilité de préparer l’agenda du développement, en jouant leur rôle de catalyseur » a déclaré Eric Chinje, président-directeur général de AMI. L’objectif de cette formation était d’informer le journaliste et d’éveiller sa conscience face aux enjeux et défis auxquels est confrontée la thématique de résilience.
La résilience appelle un haut niveau de créativité et elle est à même de booster l’industrie de la presse, a-t-il martelé. Il a indiqué, en outre, que le journalisme classique a montré ses limites et que l’organisation panafricaine AMI a l’ambition de créer un réseau des journalistes spécialisés qui doivent savoir ajouter de la valeur dans leur production pour informer au mieux le citoyen.
De son côté, Buchiri Niaggha, expert en matière des données, a appris aux journalistes la technique de recherche des données, son utilisation efficiente et sa prise en compte dans la rédaction des nouvelles. Il a attiré l’attention des participants sur le fait que les données ne sont jamais neutres et qu’elles ont toujours une histoire.
De ce fait, il a indiqué que la responsabilité incombe aux journalistes de savoir analyser et interpréter les données pour contourner la manipulation par les partis prenantes et éventuellement de la part du gouvernement, des Ong internationales et de la société civile.
A la clôture de l’atelier sur la résilience le directeur-général a lancé un appel aux dirigeants africains afin qu’ils comprennent qu’aucune société (nouvelle) ne peut se transformer sans la contribution de la presse.
Fondée en 2008, AMI a son siège à Nairobi, au Kenya. Elle se bat pour trouver des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés les médias en Afrique. A ce jour, l’Association dispose d’un partenaire de taille, à savoir la Fondation Rockefeller qui s’engage à ses côtés en investissant davantage dans les médias pour renforcer leurs capacités en Afrique pour améliorer la qualité de vie des citoyens. Un des objectifs primordiaux de la résilience qui permet de mieux gérer les risques plutôt que de les subir.
FIN/INFOSPLUSGABON/MCHGABON2015
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