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Afrique : La France a une responsabilité particulière à la suite des violences qui secouent le Congo (Additif)
23 Octobre 2015
CONGO-Politique-Violences-Communiqué de presse
LIBREVILLE, 23 octobre (Infosplusgabon) - Suite aux déclarations publiques de François Hollande mercredi, l'Elysée a publié un communiqué le lendemain sur la situation en République du Congo, rapporte l’association Survie.
Dans ses déclarations successives sur la situation au Congo, le chef de l’Etat français condamne la violence mais reste dans une ambiguïté dangereuse en renvoyant à des consultations électorales transparentes et incontestables, un vœu pieu dans ce pays, sans condamner ce référendum sur une réforme constitutionnelle qui n'a rien de « consensuelle » ou même demander son report comme l'ont fait les Etats-Unis.
Pour Thomas Noirot, de l'association Survie, « L'Elysée tourne autour du pot en rappelant une prétendue position de principe, au moment même où des forces de sécurité bénéficiant d'une coopération avec la France répriment les manifestations. Comme il l'avait fait à la fin du putsch au Burkina Faso, François Hollande devrait au minimum suspendre la coopération militaire française avec le Congo. »
Selon l’agence Ecofin, trois personnes au moins ont été tuées mardi par balles ce mardi 20 octobre lors d’une manifestation de l’opposition contre la tenue d’un référendum constitutionnel qui permettrait au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat en 2016.
La manifestation de l'opposition congolaise a été organisée malgré l'interdiction par le gouvernement de toute réunion publique à l'approche d'un référendum qui doit se tenir le 25 octobre. «Le gouvernement a décidé d'interdire l'utilisation de certains espaces de réunions afin de permettre à la campagne électorale de se poursuivre sans insultes ni provocations», a expliqué le ministre de la Communication Raymond-Zéphirin Mboulou dans un communiqué.
Le projet de nouvelle Constitution ramène la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans mais stipule que le mandat du chef de l'État « est renouvelable deux fois». Il abaisse aussi à 30 ans (contre 40) l'âge minimum pour être candidat à la magistrature suprême en faisant disparaître l'âge maximal de 70 ans. ( Contacts presse : Thomas Noirot, (+33) 6 16 97 42 87).
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