Bannière

[ Inscrivez-vous ]

Newsletter, Alertes

Congo : L’opposition qualifie le référendum de coup d’État constitutionnel

Congo-Politique- Reférendum

LIBREVILLE, 28 septembre (Infosplusgabon) –   Devant plusieurs milliers de sympathisants réunis dimanche à Brazzaville, l'opposition congolaise regroupée au sein du Front républicain pour l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC, a qualifié de "coup d'État constitutionnel" le référendum annoncé par le chef de l’État, Denis Sassou Nguesso, qui ouvrirait en 2016 à ce dernier la voie pour un troisième mandat à la tête du pays.

 

 

 Cinq jours après l'annonce d'un référendum à venir sur un projet de nouvelle Constitution, le boulevard des Armées a résonné pendant deux heures des slogans "Non au coup d’État constitutionnel !", "Non au troisième mandat !", "Non au référendum !", "Sassou Nguesso dégage !", inscrits sur les pancartes.

  Répondant à l'appel du FROCAD et de l'IDC, les sympathisants de ces deux plateformes rassemblant la quasi-totalité de l'opposition avaient commencé à converger vers le lieu de rassemblement dès la fin de la matinée. Le meeting, qui s'est déroulé dans le calme, a commencé vers 14H00 (13H00 GMT).

  Pendant près de deux heures, les responsables des formations politiques membres du FROCAD et de l'IDC se sont relayés sur une tribune de fortune pour  haranguer la foule avant que celle-ci ne commence à se disperser sans incident vers 16H00.

  Âgé de 72 ans, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir en République du Congo, a annoncé mardi vouloir soumettre à référendum une nouvelle Constitution qui lui permettrait de se présenter à la présidentielle devant avoir lieu mi-2016.

  La Constitution en vigueur depuis le 20 janvier 2002 lui interdit à double titre de se présenter, car elle limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un chef de l’État et à 70 ans l'âge maximal pour être candidat à la magistrature suprême.

  M. Sassou Nguesso a dirigé le Congo à l'époque du parti unique, de 1979 jusqu'aux élections pluralistes de 1992, qu'il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997, à l'issue d'une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

  "Le jour où le président Sassou Nguesso annoncera la date du référendum, nous appellerons le peuple. Nous serons devant nous-mêmes et devant l’Histoire. Après le Niger, l’Égypte, la Tunisie et le Burkina, le tour est venu au Congo", a dit aux manifestants André Okombi Salissa, un des dirigeants de l'IDC, en faisant référence aux aléas des mouvements démocratiques qui traversent le continent africain depuis quelques années.

 "L’heure est à l’action", a-t-il ajouté alors que la question de la révision des lois fondamentales est au cœur du débat politique dans plusieurs pays d'Afrique centrale où des dirigeants font face à plus ou moins brève échéance à l'obligation de céder la place, comme en République démocratique du Congo voisine.

  "L’heure de l’alternance est arrivée parce que nous avons déjà fait plus de 30 ans avec le même dirigeant. Nous voulons de l’alternance pour oublier une politique sociale marquée par (...) un taux élevé de chômage" et un faible niveau de développement, a déclaré pour sa part Mathias Dzon, un des meneurs du FROCAD. (Source  Pana)

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PLO/GABON2015

 

© Copyright Infosplusgabon

Qui est en ligne!

Nous avons 7586 invités en ligne

Publicité

Liaisons Représentées:
Bannière
Bannière

Newsflash