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Afrique du Sud : Campagne internationale sur la dépénalisation de l’expression en Afrique
19 Septembre 2015
Par Antoine NKOLO LAWSON, Johannesburg
JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 19 septembre (Infosplusgabon) - Une importante rencontre internationale à laquelle prennent part plusieurs journalistes et délégués internationaux s’est ouverte samedi, dans le cadre de l’Hôtel Holiday Inn de Rosebank, à Johannesburg, pour faire l’état des lieux de la campagne de dépénalisation de l’expression à travers le continent africain. Depuis peu, le Gabon fait partie des pays africains qui ont récemment opté pour la dépénalisation des délits de presse.
La campagne est dirigée par l’avocate Pansy Tlakula, rapporteur spécial sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique. Dans son propos d’ouverture, elle a encouragé les pays encore à la traine à suivre le mouvement pour abroger les lois sur la dépénalisation de l’expression. La campagne a démarré sur le plan international en 2007 avec la Déclaration de la Table de la Montagne, qui appelle à une abolition des lois sur l’offensive et la diffamation criminelle et qui a été développée par l’Association Mondiale des Journaux et les Editeurs d’information et le Forum Mondial des Editeurs.
La Campagne de Dépénalisation de l’Expression vise à débarrasser l’Afrique de la diffamation criminelle, de l’insulte, des fausses informations, et des lois de sédition.
Pourquoi ces lois ont-elles besoin d’être dépénalisées ?
Certains lois sur la diffamation criminalisent les types d’expressions variés. Elles empêchent les médias de rapporter justement sur les questions d’intérêts publics et de la communauté, en débattant sur ces questions. Ces lois sont régulièrement utilisées pour arrêter et mettre en prison les journalistes, les bloggers et les propriétaires des médias, menant à une autocensure et un étouffement du débat public sur les questions critiques.
Empêcher les débats, blesse la démocratie, à la fois stable et émergente, et l’économie lente et le progrès social. Cela veut-il dire que les journalistes peuvent dire tout ce qu’ils veulent ? Il n’y a aucun doute que les journalistes ont une obligation de rapporter en respectant l’éthique et précisément les évènements du jour et qu’à l’occasion, ils ne se conforment pas à ces normes.
Cependant, il y a des solutions plus appropriées comme par exemple la compensation, l’excuse et la rétractation, qui serait disponible pour chaque personne (en incluant les personnes comme les chefs d'Etat ou les hauts fonctionnaires) blessée par ce genre de rapport.
Par conséquent, il n’est guère besoin pour ces diffamations criminelles, ces insultes, ces Fausses informations et ces lois de sédition, qui étaient presque toujours adoptées durant l’ère coloniale et délibérément désignées pour fermer une critique légitime de la gouvernance coloniale.
La rencontre de Johannesburg prend fin dimanche.
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/GABON2015
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