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Afrique du Sud : Campagne internationale sur la dépénalisation de l’expression en Afrique

Par  Antoine  NKOLO LAWSON, Johannesburg

 

JOHANNESBURG, Afrique  du Sud, 19 septembre (Infosplusgabon) -  Une importante  rencontre  internationale à  laquelle  prennent  part  plusieurs  journalistes  et  délégués  internationaux  s’est  ouverte samedi, dans  le  cadre de  l’Hôtel Holiday Inn de  Rosebank, à Johannesburg, pour  faire  l’état des  lieux  de  la  campagne de dépénalisation de l’expression à  travers  le  continent africain. Depuis  peu,  le  Gabon   fait partie des pays africains qui  ont   récemment  opté pour  la  dépénalisation des  délits de  presse.

 

 La  campagne est  dirigée  par l’avocate Pansy  Tlakula,  rapporteur  spécial sur  la liberté d’expression et  l’accès à  l’information en Afrique. Dans   son  propos  d’ouverture, elle  a  encouragé  les  pays encore  à  la  traine  à suivre  le  mouvement  pour abroger les   lois   sur la  dépénalisation de l’expression. La  campagne a  démarré  sur  le  plan  international en  2007 avec  la  Déclaration de  la  Table de  la  Montagne, qui appelle à  une  abolition des  lois sur  l’offensive et la  diffamation criminelle et qui a  été  développée par l’Association Mondiale des  Journaux et les  Editeurs d’information et le Forum Mondial des  Editeurs.

 La Campagne de Dépénalisation de l’Expression vise à  débarrasser l’Afrique de la diffamation criminelle, de l’insulte, des fausses informations, et des lois de sédition.

 Pourquoi ces lois ont-elles besoin d’être dépénalisées ?

 Certains lois sur la diffamation criminalisent  les types  d’expressions variés. Elles  empêchent les médias de rapporter justement sur les questions d’intérêts publics et de la communauté, en débattant sur ces questions. Ces lois sont régulièrement utilisées pour arrêter et mettre en prison les journalistes, les bloggers et les propriétaires des médias, menant à une autocensure et un étouffement du débat public sur les questions critiques.

 Empêcher les débats, blesse la démocratie, à la fois stable et émergente, et l’économie lente et  le  progrès social. Cela veut-il dire que les journalistes peuvent dire tout ce qu’ils veulent ?  Il n’y a aucun doute que les journalistes ont une obligation de rapporter  en  respectant l’éthique et précisément les évènements du jour et qu’à l’occasion, ils ne se conforment pas à ces normes.

  Cependant, il y a  des solutions  plus  appropriées comme par exemple la compensation, l’excuse et la rétractation, qui serait disponible pour chaque personne (en incluant les personnes comme les chefs  d'Etat ou les hauts fonctionnaires) blessée par ce genre de rapport.

 Par conséquent, il n’est  guère  besoin pour   ces diffamations criminelles, ces insultes, ces  Fausses informations et ces  lois de sédition, qui étaient presque toujours adoptées durant l’ère coloniale et délibérément désignées  pour fermer une critique légitime de la gouvernance coloniale.

 La  rencontre de  Johannesburg   prend  fin  dimanche.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/GABON2015

 

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