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Dossier : La technologie aide le secteur pétrolier et gazier à gagner en rentabilité dans des temps difficiles
15 Septembre 2015
Par Pedro Guerreiro
LIBREVILLE, 15 septembre (Infosplusgabon) - Le secteur pétrolier et gazier peut s'avérer lucratif, mais rien n'est jamais simple. Ces deux filières ont un long et riche passé fait de moments difficiles, de durs combats et de climats instables. Les deux doivent se rendre là où les ressources se trouvent, que l'environnement soit sauvage, profond ou difficile. Cette opiniâtreté est une bonne chose, car l'industrie traverse probablement sa plus difficile transition à ce jour.
Le secteur pétrolier et gazier amont en ressent les effets. Le pétrole a atteint son niveau le plus bas depuis quatre ans, suite à une période où les prix des matières premières sont restés stables. Cette situation découle en partie de l'offre excédentaire due à un essor du gaz qui, ironiquement, entraîne également les prix du gaz à la baisse comme jamais auparavant. Le ralentissement économique de la Chine et les réserves de gaz de schiste récemment découvertes aux États-Unis renforcent l'impact négatif sur les prix.
De fait, il a fallu se serrer la ceinture : les dépenses allouées à l'exploration et à la production sont en baisse et pourraient chuter de plus de 30 %, du jamais vu depuis le milieu des années quatre-vingt. Les réductions d'effectifs sont de plus en plus fréquentes et dans certains cas, des entreprises de l'amont ont complètement déserté certaines zones géographiques.
Bien que de nouvelles technologies permettent d'exploiter de nouvelles sources de pétrole et de gaz emprisonnées dans le sable et le schiste, les entreprises ont dû se tourner vers ce que l'on nomme les « zones frontières » pour explorer les sites difficiles à atteindre. Ce phénomène s'est accéléré car plusieurs régions riches en pétrole (principalement autour du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord) ont perdu de leur attractivité en raison des menaces potentielles.
Malgré ce sombre tableau, le secteur amont dispose toutefois d'une marge de manœuvre. Il est sujet à un manque d'efficacité pouvant être éliminé par la consolidation. Comme l'a indiqué McKinsey, il est temps de mettre l'accent sur l'excellence opérationnelle dans le secteur amont. On en constate déjà les effets dans l'industrie, qui est en train de passer d'un état d'esprit « produire à tout prix » à un état d'esprit favorisant la production en fonction du contexte. La gestion de la production est devenue la priorité numéro un dès lors que les entreprises sont passées d'une croissance de volume traditionnelle à une restriction de leurs investissements.
L'approche revêt différentes formes. Les entreprises sont prêtes à développer leurs actifs, mieux gérer leurs stocks, regrouper les achats entre différentes branches d'activité, augmenter l'investissement midstream et dans l'aval (ces deux domaines sont encore largement épargnés par les turbulences sur les marchés), et surtout, faire de l'efficacité une priorité.
Cette nouvelle vision est clairement visible à partir des objectifs de performance assignés aux dirigeants des sociétés pétrolières. Ils sont basés sur la reconstitution des réserves, l'amélioration des performances en matière de production, d'environnement, de santé et de sécurité, le niveau d'effort autour du coût opérationnel, mesuré par baril, ainsi que le revenu annuel brut.
L'adoption de cette démarche d'allègement nécessite de grandes mutations culturelles au sein des organisations pétrolières et gazières. Cela demande également d'utiliser la bonne plateforme technologique, celle qui peut aider à transférer la priorité du volume à la valeur. Grâce à une solution technologique d'entreprise moderne, les entreprises pétrolières et gazières peuvent avoir un aperçu en temps réel de leurs opérations.
Cela débute par la collecte de données à partir des puits intelligents, déterminant le volume et la tendance de leur future performance. Cela se poursuit par une discipline de maintien des actifs et la prédiction des défaillances, la gestion des préoccupations du personnel telles que la sécurité et la formation, la réduction des frais de gestion des stocks, l'exploitation de la possibilité d'achat d'équipements mutualisés entre divisions, ainsi que par la prise en compte des problèmes transversaux de l'entreprise tels que la gouvernance, les finances, l'intégration et la gestion des informations.
En développant une vision à 360° de ses opérations, une entreprise peut découvrir de l'efficacité là où elle n'en voyait pas. Grâce à la mise en œuvre de solutions logicielles sectorielles, les entreprises du secteur énergétique se sont améliorées : augmentation de 22 % de la productivité des actifs, réduction de près de 50 % des périodes d'arrêt, 30 % d'économies annuelles grâce aux achats mutualisés, et baisse exceptionnelle de 79 % de rotation du personnel.
Ces chiffres ne représentent pas uniquement quelques résultats exceptionnels, ils ont au contraire été réalisés par plus de 800 entreprises ayant déjà adopté des plateformes logicielles de pointe. Parmi elles, ExxonMobil, Shell, BP, PetroChina et Total ; l'ensemble de ses entreprises générant collectivement plus de 70 millions de barils par jour. Dans les mers houleuses du marché, le pétrole et le gaz ont trouvé comment s'ancrer efficacement grâce à des solutions complètes gérant l'exploitation depuis le puits jusqu'au pipeline en passant par toutes les étapes intermédiaires.
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