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Afrique : "La Centrafrique est agressée par des éléments venus de l’extérieur", selon Bozizé
08 Janvier 2013
Centrafrique-Crise-François Bozizé s'insurge contre une agression extérieure
LIBREVILLE, 8 janvier (Infosplusgabon) - Le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, en visite éclair lundi à Brazzaville, a affirmé que son pays était agressé par des éléments ou mercenaires extérieurs composant le groupe rebelle de la Séléka, qui exige toujours son départ du pouvoir, a rapporté la PANA.
"La Centrafrique est agressée par des éléments venus de l’extérieur qui s’appellent Séléka et que nous considérons comme des mercenaires manipulés qui ont agressé les paisibles populations centrafricaines", a déclaré le président Bozizé au cours d’une conférence de presse à l’aéroport international de Maya Maya, avant son retour pour Bangui, en présence de son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso.
De son côté, le président du Congo, médiateur dans la crise centrafricaine, a affirmé: "On essaie dans la mesure du possible de gérer la situation. Nous laissons le soin aux pairs de la sous-région d’Afrique centrale de gérer cette crise. Nous écoutons les uns et les autres et nous verrons ce qui va sortir de ce dialogue".
Selon lui, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a pris en main ce dossier depuis le sommet des présidents et des gouvernements à N’Djamena, au Tchad, le 21 décembre dernier, et a décidé de mettre en place un comité de suivi des négociations projetées entre les parties en conflit.
"Nous avons pensé que la solution militaire n’était pas la bonne et qu’il fallait négocier. C’est pourquoi à N'Djamena nous avons pris la décision de la mise en place de troupes d’interposition entre les forces gouvernementales et celles de la Séléka", a souligné Sassou-Nguesso, avant de poursuivre: "au moment où nous parlons, ce dispositif est en place et la ligne de démarcation que nous avons installée se situe à Damara. Nous pensons aller vers le cessez-le-feu et l’ouverture des négociations acceptées par toutes les parties en conflit à Libreville, au Gabon."
A N'Djamena, il avait été décidé que les négociations seraient présidées par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso.
A la question du départ du président Bozizé, condition préalable à toute négociation selon les rebelles, le président Sassou-Nguesso a affirmé : "Nous ne sommes pas en négociation ici, les rebelles ont leurs revendications; c’est à Libreville (Gabon) que nous parlerons de cela."
"En notre qualité de médiateur, nous ne pouvons pas interpréter les déclarations des uns et des autres", a indiqué le président Sassou-Nguesso qui a révélé que le dialogue allait s’ouvrir au plus tard le 11 janvier.
Les négociations de Libreville vont regrouper le pouvoir centrafricain et les rebelles de la Séléka qui ont presque arrêté leur avancée vers Bangui depuis le déploiement de la force tampon de la CEEAC qui est composée des troupes camerounaises, congolaises, gabonaises et tchadiennes.
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