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Gabon : L'Arboretum de Sibang demeure un coin de paradis aux environs de Libreville

Gabon-Dossier-A la  découverte de  l’Arboretum de Sibang

Par Antoine  NKOLO LAWSON 

LIBREVLLE, 17 août (Infosplusgabon)  - La population de  la  Libreville,  capitale du Gabon ne  cesse de  s'accroître. Avec une pression démographique qui surprend les prévisionnistes et bouscule les théories économiques les plus affûtées. Dans cet environnement urbain, survit pourtant l’arborétum de Sibang, que l’on découvre derrière  l’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelles (IPHAMETRA), sur le tronçon de route actuellement difficilement  praticable, reliant le quartier Nzeng-Ayong et le Pk 8.

 

D’une superficie de 16 hectares, le site est constitué de quadras de 600m2, espacées d’allées perpendiculaires. Dans les quadras, sont plantés différentes essences, dont des Moabi, des Okoumés, des Sipo, de l’Ebène, des Capos Kalis, des Guiroko, etc.

L’aménagement de cet espace boisé démarre en 1931, à l’initiative de la Section de recherche forestière, devenue, par la suite, Section CTFT/Gabon (Centre technique forestier tropical). A cette époque, le site servait plutôt à des cultures vivrières et était colonisé par des formations secondaires plus ou moins jeunes. 

La légalisation de l’arboretum de Sibang, qui devient station expérimentale, sera l’initiative de l’administrateur des colonies, Louis Bovin qui,  par décision N°315 du 31 mars 1934, fit procéder à ses travaux de délimitation et de bornage. Depuis, aucun aménagement majeur n’a été effectué sur le site. De source proche de l’IPHAMETRA, l’essentiel des essences de la station proviennent de la région de Libreville.

 On y rencontre aussi des arbres venus des forêts du Sud, de l’Est et du Nord du Gabon, ainsi que certaines espèces rencontrés en Afrique de l’Ouest, ainsi que des tecks d’Asie. L’introduction d’espèce en provenance d’Amérique du Sud et du Centre aurait échoué. Depuis l’indépendance du Gabon, l’Arboretum est passé de la tutelle de l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) à l’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelles (IPHAMETRA), deux Instituts relevant du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CENAREST), qui dépend du Ministère gabonais chargé de la Recherche Scientifique.

 Cette forêt de  Sibang est divisée en sentiers rectilignes, qui se croisent à angles droits et qui délimitent des parcelles de 50 m environ de côté. Ce découpage favorise la supervision ainsi que les ballades dans cette forêt. La  grande curiosité  est incontestablement un Fromager géant, qui devait exister au moment de la création de cette réserve, et qui aujourd’hui, étend ses racines géantes plates, sur plus de 4 mètres de hauteur. 

Des  essences  utiles et  diverses

 Toutes les essences  sont utilisées par notre monde moderne dans la menuiserie, mais surtout dans la médecine traditionnelle et dans la vie coutumière. On croisera ainsi l’Irvindia utilisé pour soigner les rhumatismes, la « Fontaine Suspendue » pratique dans  le  traitement des maladies mentales, le Sorro qui est l’équivalent de la Bétadine africaine (antiseptique local), des lianes servant de contraceptif, le Dabema utilisé pour les règles douloureuses, le Bilinga contre le paludisme et bien d’autres arbres dont les écorces, les feuilles ou la sève disposent de vertus thérapeutiques.

Tout un savoir qu’il est absolument indispensable de répertorier, d’analyser, de conserver et surtout de mettre en application comme une alternative à la médecine moderne. Dans les coutumes traditionnelles, l’arbre le plus étrange est sans conteste « l’Arbre à cadenas » que les Ngangas utilisent en mettant, lors de cérémonies, un cadenas sur l’arbre afin que le demandeur puisse conserver l’amour ou l’affection d’un proche. 

La  civilisation gabonaise utilise plusieurs bois en menuiserie, comme l’Okoumé  pour fabriquer le contreplaqué à cause de sa facilité au déroulage, ou encore l’arbre Azobé qui sert à confectionner  les traverses  des  voies de chemin de fer, etc.. La cuisine utilise quant  à elle, la mangue sauvage qui sert à faire la sauce à l’Odika.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MIN/2015

 

 

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