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Afrique du Sud : Le président Jacob Zuma réagit aux critiques du pouvoir judiciaire
09 Juillet 2015
LIBREVILLE, 9 juillet (Infosplusgabon) - Le président sud-africain Jacob Zuma, qui effectue un voyage officiel en Russie, a réagi à une attaque cinglante contre sa personne et son administration par les plus hautes instances judiciaires d'Afrique du Sud.
M. Zuma a publié un communiqué affirmant qu'il croyait fermement à l'indépendance du pouvoir judiciaire et qu'il accéderait à une demande d'audience du président de la Cour suprême Mogoeng Mogoeng dès son retour de Russie.
Ce communiqué a été publié après que plus de 20 des plus hauts magistrats du pays, conduits par le Juge Mogoeng et soutenus par le Barreau, l'Association des juristes noirs et l'Association nationale des juristes démocratiques, ont interpellé la nation sur "les critiques répétées et infondées" du pouvoir judiciaire par le gouvernement.
Le Juge Mogoeng a averti que ces critiques "étaient susceptibles de priver les tribunaux de leur légitimité". Malgré cela, les juges ont déclaré continuer à respecter la Constitution et leur serment professionnel.
Le secrétaire général du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Gwede Mantashe, a suscité un tollé la semaine dernière en déclarant que des éléments du système judiciaire avaient tendance à "plonger la gouvernance dans le chaos".
Un sommet de l'ANC avec ses alliés le week-end dernier a publié un communiqué soulignant que les jugements de certains magistrats et de certaines régions étaient systématiquement contre l'Etat.
Le gouvernement a été vivement critiqué pour avoir autorisé le président soudanais, Omar el Béchir, à quitter le pays malgré une injonction judiciaire le mois dernier.
M. Zuma a eu de nombreux démêlés avec la justice au fil des ans, dont une affaire de corruption qui a débouché sur la condamnation de son conseiller financier, Schabir Shaik.
A la suite du procès de M. Shaik, M. Zuma a été officiellement accusé de corruption par l'Autorité nationale des poursuites. L'affaire a été classée par la Haute Cour de Pietermaritzburg après que la requête d'un report de la partie poursuivante a été refusée.
En 2007, les Scorpions, une unité de lutte contre la criminalité, a cité M. Zuma à comparaître pour divers chefs d'accusation de racket, blanchiment d'argent, corruption et fraude.
Et en 2005, M. Zuma avait été accusé du viol d'une femme de 31 ans à son domicile de Johannesburg, mais avait réfuté ces accusations, affirmant que la plaignante était consentante. (Source PANA).
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