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Tchad : Une vingtaine de morts dans deux attentats à N'Djamena

Afrique-Sécurité- Boko Haram

 LIBREVILE, 17  juin (Infosplusgabon) –  Le Tchad qui est  en première ligne dans la guerre contre les islamistes armés nigérians de Boko Haram, a été frappé lundi par un double attentat-suicide meurtrier qui a  fait une  vingtaine de morts.

 

 Selon  un  communiqué  du  gouvernement  tchadien lu à  la  radio  nationale,  quatre kamikazes ont attaqué simultanément dans la matinée le commissariat et l'école de police, faisant au moins 23 morts et une  centaine  de blessés.  Ce sont les premières attaques du genre à frapper la capitale tchadienne.

 

Après ce double attentat, de nombreuses forces de sécurité ont été  déployées dans la ville, où les mesures de sécurité avaient été considérablement renforcées depuis plusieurs mois face à la menace d'attaques de Boko Haram.

 

Le gouvernement tenait de son côté une réunion de crise sur ces attentats en l'absence du président Idriss Déby Itno,  qui  participait  en  Afrique du Sud au sommet de l'Union africaine (UA), selon une source officielle.  L’expansion des activités de la  secte islamiste  Boko Haram, au  Nigeria,  puis récemment au Tchad, interpelle la  communauté  internationale  et  plusieurs pays voisins dans  la  sous-région  d’Afrique centrale.

 

 La France a rapidement condamné ces attaques meurtrières et assuré le Tchad de son «soutien dans la lutte contre le terrorisme», dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères.

 

«La France condamne les attaques perpétrées le 15 juin contre le commissariat général et l'école de police de N'Djamena», a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay.

 

 Le Tchad - comme le Cameroun voisin, lui aussi engagé contre le groupe islamiste - redoutait depuis des mois des attaques de ce genre sur son sol. N'Djamena ne se trouve qu'à une cinquantaine de kilomètres du nord-est du Nigeria où sévit Boko Haram mais la ville est quadrillée par les forces de sécurité et les services de renseignements tchadiens.

 

5.000 soldats tchadiens engagés contre Boko Haram

 

 Le Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sahélienne. C'est à N'Djamena que l'armée française a établi l'état-major de son opération Barkhane de lutte contre ces groupes. Après le Mali, le président Déby a engagé son armée en février au Nigeria contre les islamistes de Boko Haram, dont le chef Abubakar Shekau a menacé à plusieurs reprises de s'en prendre aux intérêts tchadiens.

 

L'armée tchadienne participe en première ligne depuis février à une opération militaire régionale visant à chasser le groupe islamiste de pans entiers de territoire qu'il avait capturés dans le nord-est du Nigeria.

 

 Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin ont convenu le 11 juin lors d'un sommet à Abuja (Nigeria) de mettre sur pied une force régionale dans le but de mieux lutter contre Boko Haram, désormais affilié au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

 

Cette MNJTF (selon son acronyme anglais), forte de 8.700 hommes, aura son quartier général à N'Djamena, sous commandement nigérian. Le parlement tchadien a approuvé le 20 mai une prolongation de l'intervention militaire contre Boko Haram, lancée en février. Selon des sources militaires tchadiennes, environ 5.000 soldats tchadiens sont engagés dans la lutte contre Boko Haram. En avril, N'Djamena avait déploré la mort de 71 soldats dans le cadre de cette opération.

 

                                           

FIN/INFOSPLUSGABON/BIP/GABON 2015

 

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