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Gabon : Jean Ping devrait rapidement sortir de son « hibernation » forcée

Par Antoine Nkolo Lawson, Casablanca

CASABLANCA (Maroc), 16  juin (Infosplusgabon) -  Si  les  Gabonais  tirent  les  conclusions  d’un  passé clairsemé  de  luttes  claniques et  de  l’égoïsme de  certains  leaders politiques  guidés par la  volonté  de  se  porter coûte que  coûte  candidat à  une élection présidentielle  au détriment  de  l’intérêt du  plus  grand  nombre,  alors l’ancien  président de la  Commission de  l’Union africaine,  Jean  Ping,    poussé par l’opposition  unie pourrait   engendrer  une  ère  politique et économique  nouvelle  pour le  plus grand  bien des  populations.

 

A  quelques  mois de l’élection  présidentielle décisive  de  2016, le  doute  et le flou ne sont plus permis aux  yeux des  Gabonais.  L’opposition  se doit de  désigner  son  candidat unique qui affrontera celui de  la  majorité, si  cette   année  est effectivement  retenue et les conditions de  transparence du scrutin revisitées de  commun accord,  comme  l'exige l'opposition.

 Jean  Ping arbore  le profil du  candidat de  l’opposition

 Pris  à  partie  par ses anciens amis politiques qui  n’ont pas  accepté qu’il  quitta  la  barque  du  parti au  pouvoir (Parti démocratique  gabonais) ,  Jean  Ping  qui avait été tenu  à  l’écart de  la vie  politique du pays  depuis  juillet 2012  après  avoir perdu face  à la  ministre sud-africaine de l'Intérieur Nkosazana  Dlamini-Zuma,   --  faute  d’un soutien  franc de  son  pays,  notamment,  pour sa réélection à  la  têt de  a  Commission de  l'Union africaine (CUA).

Le  retour au pays n’a pas  été  de  tout  repos puisqu’il avait été  --souvent--  convoqué  à la  Police  judiciaire et au tribunal,  un  exercice humiliant d’une  autre époque  qui  n’avait aucune   raison  d’être dans  un  pays qui  se  dit démocratique , et  ce,   au  regard de la  carrure de l’homme  politique qui avait très  bien  servi  le Gabon  dans  les instances  internationales.

 Durant  cette traversée  du  désert,   l’ancien  ministre des Affaires  étrangères  d'Omar Bongo Ondimba  est  resté serein.  Même après l’attaque orchestrée un matin  contre  sa  résidence  par des dizaines de jeunes manipulés.

 Pour  rassembler  large, Jean  Ping devra auparavant faire  face  à  des  mécontents et à  des  coups  tordus  dans  sa nouvelle  famille  politique car  les  leaders de  l’opposition gabonaise ont  toujours  pêché  «  par égoïsme et  précipitation  »   pour diviser  un électorat  non encore  mature,  souvent fragile  et  intéressé. Et la situation  n'a pas encore changé depuis les  "Accords de  Paris"  de  1994.

 Le manque de  maturité de  certains   leaders de  l'opposition  et  surtout    l’absence de  rigueur  et  l’opportunisme affiché chez ces  derniers  ont  repoussé pendant  deux  décennies une  alternance palpable et  indispensable  dans  tout  régime  démocratique et  qui  indiscutablement avait  pointé en  1993 et 2009.

En  février 2014, lors d’un entretien exclusif accordé conjointement à la PANA et à Infosplusgabon, à son domicile,  Jean  Ping  déclarait :  « Il est temps pour l'opposition gabonaise de jouer son rôle et pour les chefs de l'opposition de parler d’une même voix afin de contribuer au développement du pays».

  " Il est clair que je n'ai plus rien à voir avec les autorités gabonaises actuelles", avait précisé M. Ping.

 Depuis son retour d'Addis-Abeba, les autorités gabonaises surveillent  ses mouvements

  L'ancien président de la Commission de l'UA qui s’était initié dans les affaires depuis 2012, semble préférer l’arène politique. Et  il  s’y  plait de mieux en  mieux  bien   que cette attitude dérange le gouvernement en place.

 Soutenu par Jean  Eyeghe Ndong, Paul  Amoughe  Mba  et  bien  d’autres  hommes  politiques de  tous bords et même  discrètement dans  le camp  présidentiel,   le  natif d’Omboué  devrait  rapidement se  muer en rassembleur de  l’opposition puis  son candidat unique le  temps que « l’onde  verte »  se  poursuive encore   car le  chemin  vers la présidentielle sera inévitablement  parsemé  d’écueils, de  compromis et d'autres coups  tordus.

 Mais  Jean Ping n’avait-il  pas  déclaré que  "si le peuple gabonais me demande sérieusement d'être candidat à l'élection présidentielle de 2016, je vais accepter. Je n'ai pas peur des conséquences ".

 

FIN/INFOSPLUSGABON/APM/GABON 2015

 

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