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Cameroun : La ville de Douala a abrité un atelier sous régional sur le rôle des journalistes dans la conduite et la promotion des processus électoraux

Afrique-Centrale-Démocratie-Elections

Par Christiane MUNOKI,  Douala

 DOUALA, 10 mai (Infosplusgabon) –   Un  atelier  sous régional sur le rôle des médias dans la conduite et la promotion des processus électoraux pacifiques en Afrique centrale s'est achevé vendredi  à Douala, Cameroun, au terme de trois jours d’intenses  travaux. 

 

 Cette importante activité a été organisée par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale  (UNOCA)  et a bénéficié du soutien du Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale (CNUDHD/ AC)- ainsi que l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

 

Les assises de Douala ont  réuni  vingt-trois journalistes venus du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, de la RD-Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Rwanda et du Tchad.

 

Favoriser un environnement apaisé

 

Des élections cruciales se tiendront dans de nombreux pays de l’Afrique centrale dans les trois prochaines années, y compris dans les semaines et les mois à venir. Les médias ont une tâche fondamentale à accomplir durant ces rendez-vous politiques. Ils ont la responsabilité de contribuer au déroulement des scrutins transparents et de favoriser un environnement apaisé permettant non seulement de rassurer les investisseurs mais aussi de garantir la sécurité des populations.

 

C’est dans ce sens que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, Abdoulaye Bathily, a planché dans son discours inaugural lu par le Conseiller militaire, Colonel Francois Ndiaye.  En effet,  il a été souligné que les journalistes engagés dans la couverture médiatique des processus électoraux participent en quelque sorte à l’observation électorale, en accordant une attention soutenue au suivi de la transparence, de la crédibilité et de la fiabilité du scrutin.

 

 Ils ont le pouvoir ou la responsabilité de dénoncer des éventuels dysfonctionnements ou de mettre en relief des cas de violations de la loi et des droits de l’Homme, y compris à travers des interviews des experts et des témoins. Cette posture ne consiste pas à envenimer la situation, mais à attirer l’attention sur des situations qui peuvent déboucher sur des élections contestées, un facteur qui constitue souvent le point de départ d’une instabilité politique, de l’anarchie ou de la guerre civile.

 

 Mme Mireille Bisseck, Déléguée régionale de la Communication pour le Littoral, représentante du Ministre de la Communication, a développé un argumentaire similaire, tout comme le Directeur du CNUDHD-AC-, Agbessi Ahowanou.

 Un Code de bonne conduite pour les médias

A l’unanimité, tous les journalistes de l’Afrique centrale participant à l’atelier de Douala, ont approuvé les enseignements  dispensés par les différents experts  et  ont adopté  un Code de bonne conduite devant leur permettre de contribuer de manière significative à la protection des droits de l'Homme, à la prévention des violences électorales et à la gestion des crises post-électorales.

Le document met l'accent sur la nécessité d'éviter, la corruption, le sensationnalisme et les reportages partisans ainsi que des excès dans les discours ou les récits médiatiques. Les participants refont en effet l'éloge de l'exactitude des faits, de l'équité et de l'équilibre dans le traitement de l'information, y compris en ce qui concerne la vulgarisation des programmes des candidats au cours des périodes des campagnes électorales.

Des universitaires ainsi que des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC)  et de l’OIF ont contribué largement à la réussite de ces assises. Il faut noter que les intervenants ont éclairé la lanterne des journalistes sur  leur contribution avant, pendant et après les élections en Afrique centrale.

 

Pour sa part, Maître Akeré Muna, avocat, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats du Cameroun et de l'Union panafricaine des avocats, a évoqué, entre autres, les enjeux d'un tel Code et donné les orientations générales pour son élaboration. 

Dans ses présentations, Thomas Hirenée Atenga, enseignant au Département de Communication de l'Université de Douala, en a également esquissé les grands principes en rappelant ce que les journalistes ne doivent pas dire ou écrire en période électorale. Il a mis en lumière l'importance de la responsabilité sociale des professionnels de medias ainsi que les exigences liées au respect de l'éthique et de la déontologie de leur métier.

 M. Tidiane Dioh, Responsable du Programme Médias à l’OIF, est allé dans le même sens, en encourageant les journalistes à ne pas tomber dans le piège de la manipulation. Les participants ont lancé un appel afin que les structures des nations unies dans leur pays respectif leur apportent un appui dans la vulgarisation et la mise en œuvre effective du Code de bonne conduite des journalistes et des médias en période électorale.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MPO/GABON 2015

 

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