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RDC : Clôture à Kinshasa du Symposium International consacré aux Medias africains et la Renaissance africaine
25 Avril 2015
Par Antoine NKOLO LAWSON, Kinshasa
KINSHASA, République Démocratique du Congo (RDC), 25 avril (Infosplusgabon) - Le ministre congolais de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement, Monsieur Lambert MENDE OMALANGA a clos samedi à Kinshasa, dans la salle de Conférence du complexe hôtelier Invest de la Presse, le Symposium International sur les Médias africains et la Renaissance africaine.
Prenant la parole dans son mot de clôture du Symposium, en présence notamment du Président du Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, du Professeur Théophile Obenga, d’éminents intervenants mais également du Secrétaire Général du FREMAC et Président du Comité d’Organisation, Monsieur Frédéric Mulumba Kubuayi, le ministre Mende Omalanga a parlé de « seconde renaissance africaine », citant les propos du Professeur Obenga qui considère, lui, que « les patrons des médias africains doivent entrevoir le rôle des médias du Continent dans la renaissance africaine car aujourd’hui, les médias africains ne sont plus isolés et ils constituent une force sociale, psychologique, etc. et sont capables d’esquisser les grands problèmes dans le monde contemporain (…)».
Il est primordial de « redécouvrir les sources pharaoniques de notre histoire antérieure à la domination occidentale car celles-ci ainsi que les mythes à inventer sont les ressorts de notre décollage économique, politique et culturel maîtrisé », a expliqué M. Mende Omalanga
Fort rassuré, le ministre en charge de la Communication et des médias de la RDC, a déclaré d’entrée : « je déplorais et prévenais contre l’existence de frères et sœurs africains qui, face aux nombreux défis qu’affronte notre continent, entretiennent volontairement un trou noir de la pensée. J’avais également évoqué ceux des intellectuels africains qui, dans certaines métropoles européennes, ont choisi de se cantonner à n’être que des caisses de résonance pour relayer et amplifier même caricaturalement et sur le mode parodique, les discours stéréotypés forgés ailleurs (…). ».
« Je me réjouis que les travaux de Kinshasa aient révélé la réalité embryonnaire du nouvel esprit africain
M. Mende Omalanga a précisé : « J’ai eu l’agréable surprise de constater que les participants à ce Symposium présentent un profil d’Africains décomplexés, dignes fils et filles de la Mère-Afrique engagés dans la salutaire révolte contre ce que le professeur Kä Mana a appelé « l’homme africain, créé, forgé formaté par ces stations cruelles de l’histoire contemporaine du continent » qu’ont été la traite négrière, l’esclavage et la colonisation, et qui se manifeste aujourd’hui sous les traits hideux du néo-colonialisme (…) .
S’adressant à l’assistance, nombreuse, enrichie par de nombreux journalistes de la RDC, le ministre en charge du Département de la Communication et des médias a ajouté qu’ « il se réjouit du fait que les travaux eurent révélé la réalité tout au moins embryonnaire du nouvel esprit africain et du nouvel homme africain dont nous avons besoin pour changer le triste sort que des nostalgiques réservent à ce continent. Un esprit qui sied de transmettre, notamment, à travers la nouvelle éducation qui, seule, pourra garantir une issue à la dure bataille du changement de l’imaginaire africain. Cette éducation doit être elle-même vous l’avez dit décolonisée. Pour cela a renchérit le ministre, « elle doit intégrer, entre autres, l’étude des sociétés dont l’expérience devrait constituer un modèle pour l’Afrique, tels que la Chine et le Japon. Mais cette nouvelles éducation, quelles que soient les difficultés que ses initiateurs rencontrent, ne peut rester marginale, puisque sa chance de réussite réside dans sa capacité d’être accessibles à tous ceux qui répondent au profil requis et d’être portée par l’ensemble de la société ».
Organisé du 24 au 26 avril 2015 à Kinshasa, le Symposium qui interpelle les Médias africains à œuvrer en faveur de la renaissance africaine, a été une occasion unique de se retrouver pour discuter, échanger sur les défis et les opportunités du secteur des médias à agir ensemble, à éditer sur les meilleurs moyens de faire jouer aux médias responsables africains leur rôle crucial dans le développement humain, la transformation économique et la consolidation du changement des mentalités à travers le Continent.
Ne nous retrouvons-nous pas en RDC où en juin 2007, l’ancien ministre Marcel Malenso déclara que : « le changement des mentalités (pour le développement de la République Démocratique du Congo ) doit venir du cœur et non de la tête »
Les congolais de la ville de Kinshasa et ceux de l’intérieur du pays avaient choisi d’être soumis à un véritable exercice allant de la rupture des mentalités qui, par la force des choses, se sont révélées comme un goulot d’étranglement parce que constituées uniquement des antivaleurs, à l’adoption de nouvelles mentalités (des valeurs) qui poussent vers le plein progrès de la société congolaise.
Organisé par le Forum des Responsables des Médias d’Afrique centrale ( FREMAC), le Symposium sur les médias africains et la renaissance, cette grande réunion-- qui a regroupé pendant trois jours plusieurs patrons de presse provenant de plusieurs pays d’Afrique-- a eu pour mérite de mobiliser, de cristalliser la pensée des participants et leurs énergies sur le rôle que doivent jouer les médias pour que l’Afrique renaisse.
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/GABON 2015
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