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Kinshasa : Ouverture du Symposium international sur les Médias africains et la renaissance africaine
24 Avril 2015
KINSHASA (RDC), 24 avril (Infosplusgabon) – La ville de Kinshasa abrite depuis vendredi et ce, pendant trois jours, du 24 au 26 avril un symposium international auquel prennent part plusieurs responsables de médias africains. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur Lambert MENDE OMALANGA, Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).
Le thème retenu « Medias africains et Renaissance africaine » a regroupé des penseurs africains autour du modérateur et maître de cérémonie, . Bienvenue Marie Bakumanya. Initiée par Freddy Mulumba, Secrétaire général du Forum des responsables des médias d’Afrique centrale (FREMAC), cette rencontre internationale permet de passer en revue les freins au développement de la culture africaine opposée au formatage qu’impose l’occident et qui empêche de nombreux chercheurs et diplômés des universités occidentales de revenir dans leur pays pour changer la donne nécessaire à l’émergence d’une Afrique qui se prend en cherche et qui écrit sa propre histoire.
Selon les organisateurs de ce symposium, « les Africains doivent recapturer leur conscience historique de fondateurs des premières civilisations humaines connues comme pour reconstruire cette grandeur africaine au moment où le continent est soumis, après la traite, l’esclavage et la colonisation à des modes d’asservissements planifiés par l’Occident (…) « .
Selon le professeur Cheikh Anta Diop, la renaissance africaine n’est pas seulement une vision du monde, elle est une manière d’être et d’avoir, une manière de construire l’Afrique.
A travers cette expression, il considérait la conscience historique africaine, comme fortifiée par la connaissance approfondie et autonome de tout le passé culturel africain. Cela doit se faire à travers un dialogue fructueux des Africains avec leurs propres héritages culturels, danses, musiques, littératures orales et écrites, valeurs esthétiques, valeurs sociales ; langues africaines ;
Mais également avec la nouvelle créativité des Africains dans le monde d’aujourd’hui où il s’agit non seulement de "recevoir" mais aussi de "donner", de "participer", de "construire", d’"agir".
Mais la renaissance africaine n’est pas seulement une vision du monde, elle est une manière d’être et d’avoir, une manière d’exister, une manière de vivre, de construire l’Afrique. C’est ainsi que le professeur Molefi Kete Asante, qui est un de ceux qui ont conceptualisé en théorie et ce que doit être en pratique la Renaissance africaine, pense que « L’Afrique n’a pas pour vocation de devenir l’Europe. L’Afrique doit redevenir l’Afrique. »
La Renaissance africaine est la renaissance d’une Afrique qui doit dépendre d’elle-même, qui a vocation d’être elle-même et non asiatique, non américaine, non occidentalisée.
L’Afrique de la Renaissance africaine doit être fière d’elle-même, se penser elle-même, elle doit être construite en se nourrissant de la pensée et des œuvres de ses grands esprits. Dans ce sens, l’Afrique ne manque pas de modèles… Pour renaitre, l’Afrique doit s’appuyer sur son patrimoine culturel.
La renaissance africaine c’est aussi la reconstitution de l’Être africain. Nous devons commencer par Être, exister, être conscients que nous existons, et plus clairement, que nous existons en tant que nous, comme Dieu lui-même a voulu que nous soyons. Nous ne devons plus être d’autres êtres que nous-mêmes. Entretenir notre être et notre avoir, notre culture et notre civilisation, en bref, notre patrimoine naturel, culturel, économique, spirituel, en jouir pour prouver qu’elles sont à nous, c’est la tâche que nous devons accomplir, chacun de nous selon ses capacités.
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