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L’aide au développement est stable mais la baisse des apports aux pays les plus pauvres se poursuit en 2014, selon l’OCDE

LIBREVILLE, 8 avril (Infosplusgabon) - Les apports d’aide aux pays en développement ont été stables en 2014 après avoir atteint un niveau sans précédent en 2013, mais l’aide aux pays les plus pauvres a continué de diminuer, selon les données officielles recueillies par le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE et parvenues à la  rédaction d’Infosplusgabon ce mercredi.

 

 Les apports nets d’aide publique au développement (APD) des membres du CAD se sont élevés à 135,2 milliards USD au total, à égalité avec le record de 135,1 milliards USD enregistré en 2013, marquant cependant un recul de 0,5 % en termes réels. L’APD nette a représenté 0,29 % du revenu national brut, comme en 2013. L’APD a augmenté de 66% en termes réels depuis 2000, quand les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été définis.

L’aide bilatérale aux pays les moins avancés a reculé de 16 % en termes réels pour se fixer à 25 milliards USD, selon les données provisoires. Une grande partie de ce repli s’explique par le niveau exceptionnellement élevé de l’allégement de dette consenti au Myanmar en 2013, mais même sans tenir compte des allégements de dette, l’APD aux pays les plus démunis a diminué de 8%. L’aide bilatérale est directement allouée par les donneurs aux pays partenaires et représente environ deux tiers de l’APD totale.

« Il est encourageant de constater que l’aide au développement reste à un niveau record, alors que les pays donateurs sortent à peine de la plus grave crise économique que nous ayons connue », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. « Notre défi, comme nous finalisons les objectifs de développement de l’après‑2015 cette année, va être de trouver les moyens d’acheminer une plus grande partie de cette aide vers les pays qui en ont le plus besoin et de veiller à tirer le maximum de chaque dollar dépensé ».

 Une enquête sur les plans de dépenses des donateurs jusqu’en 2018 fait apparaître un fléchissement de l’aide-pays programmable (aide planifiée pour les programmes-pays) en 2014 mais aussi des augmentations programmées à compter de 2015.

 L’enquête montre qu’au niveau des pays, l’aide destinée aux plus pauvres devrait regagner du terrain au cours des prochaines années, après plusieurs années de déclin, conformément à la décision prise par les pays membres du CAD en décembre 2014 de stopper la tendance à la baisse de l’aide aux pays les plus défavorisés.

« L’APD continue de jouer un rôle essentiel pour les pays les plus pauvres, et nous devons inverser la tendance à la baisse de l'aide aux pays les moins avancés. Les ministres de l'OCDE se sont récemment engagés à fournir plus d'aide au développement aux pays les plus démunis. Nous devons désormais nous assurer que nous tiendrons cet engagement », a souligné le Président du CAD, Erik Solheim.

 Sur les 28 pays membres du CAD, cinq (le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède) ont encore dépassé l’objectif des Nations Unies visant à consacrer 0,7 % du RNB à l’APD.

 Treize pays ont enregistré une augmentation de leur APD nette, les plus fortes hausses étant observées en Allemagne, en Finlande, en Suède et en Suisse. En revanche, l’APD a diminué dans 15 pays membres du CAD, l’Australie, le Canada, l’Espagne, la France, le Japon, la Pologne et le Portugal affichant les replis les plus marqués.

En ce qui concerne les pays non membres du CAD ayant également communiqué des données sur leurs apports d’aide, ce sont les Émirats arabes unis qui ont notifié le rapport APD/RNB le plus élevé en 2014 : 1,17 %.

L’APD représente plus des deux tiers du financement extérieur dont bénéficient les pays les moins avancés. À la Conférence internationale sur le financement du développement prévue à Addis-Abeba en juillet, l’OCDE lancera un appel pour qu’une plus grande partie de ces fonds soit utilisée comme levier pour mobiliser des investissements privés et dégager des recettes fiscales nationales dans les pays pauvres. Les travaux de l’OCDE sur la lutte contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites sortant des pays les moins avancés visent également à réduire la dépendance de ces pays à l’égard de l’aide.

FIN/INFOSPLUSGABON/KOL/2015

 

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