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Le potentiel du commerce de la pêche au cœur d’un projet panafricain pour une meilleure nutrition et de meilleurs revenus
03 Mars 2015
LIBREVILLE, 3 mars (Infosplusgabon) - Le continent africain produit 9,9 millions de tonnes de poissons par an, mais sa part ne représente que 4,9 % du commerce mondial de cette denrée précieuse. A cet effet, un nouveau projet panafricain a été lancé afin de renforcer l'immense potentiel du continent pour améliorer le commerce de la pêche.
L'Afrique, qui possède d'importantes ressources en poissons grâce à ses océans, fleuves, lacs, plaines alluviales et installations piscicoles, ne représente que 4,9 % du commerce mondial de la pêche. Un commerce plus efficient pourrait améliorer de manière significative le revenu et la nutrition de millions d'Africains, notamment des 12,3 millions qui sont directement employés dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture.
Le commerce de la pêche est limité en raison d'un marché et d'une infrastructure commerciale inadaptés ainsi que d'une mauvaise mise en œuvre des politiques. Des frais de transports élevés, des règles commerciales complexes et non alignées ainsi qu'un manque d'informations sur le marché empêchent également l'Afrique d'optimiser les bénéfices sociaux et économiques disponibles.
Comme l'a déclaré Stephen J. Hall, Directeur général de WorldFish : « L'Afrique a le potentiel pour développer sa pêche et son aquaculture afin de jouer un plus grand rôle dans la promotion de la sécurité alimentaire, l'offre de moyens de subsistance et le soutien de la croissance économique. La consommation par habitant a chuté, malgré l'abondance des ressources aquatiques africaines. Le programme Fish Trade apportera les bases pour accroître de manière solide, productive et durable cette grande ressource disponible sur tout le continent. »
« Nous avons assisté ces dernières années à une augmentation de l'aquaculture », indique Hamady Diop, responsable de programme pour la pêche et l'aquaculture auprès du NEPAD. « Le programme Fish Trade permettra d'apprendre des succès et des échecs du passé. De plus, les gouvernements auront accès aux informations nécessaires pour pouvoir créer les motivations et les infrastructures dont les investisseurs ont besoin pour répondre à la demande locale et pénétrer des marchés d'exportation à plus forte valeur ajoutée. »
Steve Wathome, responsable de programme auprès de la Délégation de l'Union européenne pour l'agriculture et le développement rural au Kenya (Commission européenne), a expliqué que « l'UE est convaincue que le programme Fish Trade contribuera de manière significative au secteur africain de la pêche. Le commerce a été identifié comme l'un des plus grands défis qui affectent la croissance du secteur de la pêche en Afrique. Ces défis sont importants en ce qui concerne le commerce intra-africain et l'accès aux marchés mondiaux. »
La Pêche contribue à la croissance et au développement économiques dans plusieurs pays africains
« Le commerce joue un rôle majeur dans l'industrie de la pêche en créant des emplois, en approvisionnant en nourriture, en générant des revenus et en contribuant à la croissance et au développement économiques dans plusieurs pays africains », indique Ahmed El Sawalhy, Directeur de l'UA-BIRA.
« Le commerce national et intra-régional du poisson (d'eau de mer et d'eaux intérieures) est important et comporte un potentiel considérable pour améliorer l'intégration régionale ainsi que la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant, de nombreux États membres de l'UA sont encore confrontés à plusieurs contraintes en ce qui concerne l'amélioration de leur commerce du poisson et de leur secteur marketing. Ce projet permettra d'aligner les politiques à l'échelle du continent et d'ouvrir le commerce de la pêche, ce qui, selon nous, aura un effet important sur la réduction de la pauvreté dans certaines de nos régions les plus pauvres. »
Le programme Fish Trade travaillera selon quatre « axes » pour générer des informations sur la structure, les produits et la valeur du commerce intra-régional de la pêche et sa contribution à la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Il préparera des recommandations concernant les politiques, les lignes directrices de certification de la pêche et les normes de qualité et de sécurité, ainsi que la réglementation. Dans un deuxième temps, Fish Trade se concentrera sur le renforcement des capacités commerciales des associations du secteur privé, notamment celles des femmes chargées de la préparation et du commerce des poissons et celles de tous les producteurs aquacoles, afin de leur permettre de mieux exploiter les opportunités commerciales grâce à des petites et moyennes entreprises compétitives.
Le commerce de la pêche en chiffres :
• Les poissons contiennent des micronutriments essentiels et des acides gras oméga-3 particulièrement importants en Afrique, où un enfant sur trois présente un retard de croissance lié à la malnutrition. (Environ 40 %.)
• La pêche représente à peine plus de la moitié de l'apport en protéines de l'Afrique subsaharienne (http://pubs.worldfishcenter.org/Naga/na_2351.pdf), mais la consommation de poissons par habitant stagne et est aujourd'hui inférieure à la moitié de la moyenne mondiale.
• Le continent produit 9,9 millions de tonnes de poissons par an, mais sa part ne représente que 4,9 % du commerce mondial de cette denrée précieuse.
• En 2011, l'Afrique est devenue un importateur net de poissons.
• Sur les 9,9 millions de tonnes de poissons produites en 2010, un tiers provenait de la pêche intérieure et 1,49 million de tonnes provenait de l'aquaculture (pisciculture).
• En 2011, la valeur du commerce panafricain de la pêche s'est élevée à 24 milliards USD, soit 1,25 % du produit intérieur brut de tous les pays africains.
• En Afrique, le secteur de la pêche emploie 12,3 millions de personnes soit 2 % de la population africaine âgée de 15 à 64 ans. 27 % des personnes employées sont des femmes.
• Le coût de la pêche illégale et non régulée en Afrique est estimé à plus d'1 milliard USD par an.
(Pour en savoir plus : Contactez : Toby Johnson / E-mail : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. )
FIN/INFOSPLUSGABON/LMP/2015
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