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Gabon : L’ONEP tuerait le syndicalisme en se radicalisant

Divers-Grève de l'ONEP-Correction

LIBREVILLE, 7  janvier (Infosplusgabon) - Après avoir occasionné  pendant  plus d’un mois, et cela pour des raisons syndicales,  des pertes évaluées à plusieurs  milliards de  francs  à  l’Etat  gabonais dans  le secteur  pétrolier, en  particulier,  depuis le  début de  la  grève et  contraint des  milliers  d’automobilistes à  vivre  un  calvaire  digne d’un autre  âge, l’Organisation nationale des employés du  pétrole  (ONEP) a-t-elle   fermé  la  porte au dialogue par  sa  position  tranchée ?

 

 

A  commencer  par  la Société gabonaise de  raffinage (SOGARA) qui aurait perdu en moyenne 300  millions de  francs  CFA  par  jour et  dont la  fermeture a  contraint les autorités à  importer du  carburant pour alléger  les  souffrances des automobilistes.

 

L’ONEP sous  perfusion veut donner de  la  voix

 

La  proposition de l’ONEP de redémarrer les  installations de  la  SOGARA juste avant les  fêtes de Noël,  aurait-elle suffi  pour que les  autorités  gabonaises  initient  enfin un  dialogue  ou alors que l’option du  pourrissement  qui  coûte  cher  au  pays soit « suicidairement »  exploitée par le gouvernement au point de  « tuer »  l’ONEP et  réserver  l’imprévisible aux membres de  sa  direction ? La question  mérite  d’être posée.

 

Les  dirigeants de  l’ONEP face à  des autorités  tout aussi radicales

 

L’ONEP semble avoir trouvé  son  maître. A  vouloir radicaliser  la  grève  sans  souplesse, bien que ses revendications soient légitimes, a créé  un  fossé sans  précédent avec ses interlocuteurs.

 

Selon  le quotidien l’Union du 30  décembre, une  réunion de  crise tenue le  26  décembre, entre  la  direction  générale de  la  SOGARA et les  délégués du personnel affiliés à l’ONEP, a  permis d’estimer la  fébrilité  et les  contradictions  internes  naissantes de  l’organisation.  Voulant prendre l’initiative de  manière unilatérale de la  reprise des activités de  la  SOGARA en augmentant  les  quantités  d’hydrocarbures  raffinées,  l’ONEP a  rencontré  une  fin de non-recevoir du Directeur  général de l’unique  raffinerie du pays, Pierre  Reteno Ndiaye,  résolu de  ne  point  recevoir  d’ordre de  l’ONEP qui  n’est pas son employeur.

Toujours selon  l’Union,    « seul  le  conseil d’administration et les  autorités  compétentes dans  le  cadre des activités du service de  la  SOGARA  peuvent lui donner des  instructions », aurait  déclaré M. Reteno Ndiaye.

 

 

La  raffinerie totalement à l’arrêt

 

Lancée le 1er décembre, la grève impulsée dans le secteur des hydrocarbures par l'Organisation nationale des employés du pétrole entre dans son deuxième mois. Malgré un essoufflement de la mobilisation chez les opérateurs, l'organisation syndicale joue la montre  et  pendant  ce  temps,  la  grève  s’installe   et le  gouvernement subit.  La production a nettement baissé depuis le 1er décembre à  cause de la grève déclenchée par l'ONEP.  La problématique de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) était le principal point inscrit à l’ordre du d’une assemblée générale dite de «décision», en  novembre  dernier.

Parmi les préalables figurant dans le préavis de  grève, l’ONEP exigeait «l’arrêt immédiat des prélèvements Cnamgs et l’expulsion du directeur général de la société Stsi-Boccard», en situation irrégulière.  Le  motif de  son  départ : le licenciement en  novembre d’une cinquantaine d’employés ayant pris part à une grève. Cette décision avait  été  annulée par l’inspecteur du Travail chargé du secteur pétrolier.

 

En avril 2014, une grève de quatre jours avait laissé le pays au bord de la paralysie, et avait coûté selon l'Onep 60 milliards de FCFA (90 millions d'euros) à l'Etat gabonais.  Le Gabon est le 4e producteur sub-saharien de pétrole avec entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l'Etat 60% de son budget.

La grève "dure"  et  longue qu’entretient l’ONEP -- certainement avec quelques  regrets-- depuis le  début de  la  nouvelle année a  des  conséquences  irréversibles sur l’économie du pays. Pour sa  part, le  gouvernement reste muet… mais   certainement  pas  encore pour  longtemps car  viendra  bien l’heure des bilans.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/2015

 

 

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