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Burkina Faso : Ouagadougou vit son printemps et déstabilise Blaise Compaoré
31 Octobre 2014
LIBREVILLE, 31 octobre (Infosplusgabon) - Le Burkina Faso, présenté longtemps comme un modèle démocratique est en réalité un pays africain qui vivait sous l’autoritarisme de Blaise Compaéré qui avait revêtu pendant plusieurs années le costume de négociateur hors pair en Afrique de l’Ouest et au profit d’autres pays. Pendant plus de deux décennies au pouvoir sans parfois tenir compte des doléances de l’opposition, le pouvoir de Compaoré vacille depuis 2 jours dans un pays où l’Etat d’urgence a été décrété.
Malgré la confusion sur ce qui se passe au Burkina Faso, l’on retiendra que le commandement militaire semble monté au créneau pour assurer la transition pendant un an dans un pays le dirigeant du pays est « privé » de médiation.
En manipulant à plusieurs reprise la Constitution pour se maintenir au pouvoir, Blaise Compaoré n’a pas vu venir la révolte qui a surgi à Ouagadougou.
Mercredi, l’Assemblée nationale avait été incendiée, la télévision publique prise d'assaut, couvre-feu national
Selon des sources diverses, le chef d'état-major des armées burkinabè, le général Honoré Traoré a décrété la dissolution de l'Assemblée nationale et l'installation d'un organe de transition pour diriger le pays. Un gouvernement de transition pour une durée d’un an, en consultation avec tous les partis, serait mis en place rapidement.
Blaise Compaoré, né le 3 février 1951 à Ziniaré, ville au nord de Ouagadougou, est arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987 à la suite d'un sanglant coup d’État contre Thomas Sankara, et en a été chassé le 30 octobre 2014 par des civils lors d'une manifestation contre son projet de révision de la constitution du pays.
Il est le fondateur de l'Organisation pour la Démocratie populaire-Mouvement du travail (ODP-MT) qui fusionne avec douze autres partis politiques pour donner le 5 février 1996 le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ancien parti au pouvoir.
Il a été élu président de la République en 1991 suite à scrutin contesté et boycotté par l'opposition ; il a été réélu en 1998, en 2005 et en 2010.
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL2014
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