France-Politique : Baisse du nombre de collaborateurs ministériels

21 Octobre 2014

Par Bruno Botella

LIBREVILLE, 21 octobre (Infosplusgabon) -  Le site Acteurs  Publics a annoncé  ce  mardi  la  baisse  des  effectifs des cabinets ministériels  qui sont passés de 565 à 461 avec l’arrivée de Manuel Valls à Matignon, selon le “jaune” budgétaire annexé au projet de loi de finances 2015. Des chiffres qui ne tiennent pas compte du passage du nombre de ministres et secrétaires d’État de 32 à 34 après le remaniement de la fin août.

« Les places en cabinet ministériel deviennent de plus en plus rares et ce ne sont pas les anciens collaborateurs des ministres du gouvernement Ayrault qui diront le contraire… Selon le “jaune” budgétaire annexé au projet de loi finances 2015 sur les “personnels affectés dans les cabinets ministériels”, les effectifs des cabinets ont fondu de 18,4 % de 2013 au 1er août 2014 (de 565 à 461 équivalents temps plein) en raison de la baisse du nombre de ministres (32 au lieu de 38) sous le gouvernement Valls, nommé fin mars et complété en juin. Ces chiffres ne tiennent pas compte du remaniement intervenu fin août, qui a ramené la composition du gouvernement à 34 membres, Premier ministre compris. », souligne Acteurs  Publics.

Les documents budgétaires sont l’occasion de constater que les cabinets n’emploient pas que des collaborateurs du ministre, mais aussi et surtout des personnels affectés aux fonctions supports (sécurité des bâtiments, secrétariat, cuisine, hôtellerie, chauffeurs, etc.). Là, les effectifs reculent plus faiblement : - 6,7 % avec 2 306 équivalents temps plein, “ce qui constitue le plus bas niveau de la période 2007-2014”, précise le document budgétaire.

L’enveloppe des primes de cabinet, appelées indemnités pour sujétions particulières (ISP), qui vient compléter la rémunération en raison de contraintes horaires souvent lourdes, est en baisse également, mais pas de 18,4 % comme les effectifs, mais de 8,9 % entre août 2013 et août 2014. Au total, cette enveloppe représente 24,22 millions d’euros, soit une somme inférieure de 16 % à la moyenne de la période 2007-2011, précise le “jaune”.

Le recul des effectifs pourrait être encore plus grand si tous les ministres respectaient la règle des 15 collaborateurs maximum par ministre et 10 par secrétaire d’État. Stéphane Le Foll qui, il est vrai, avait perdu son ministre délégué à l’Agroalimentaire (Guillaume Garot), affichait, le 1er août, 19 collaborateurs, tandis qu’on en dénombrait 18 pour Benoît Hamon, qui était encore ministre de l’Éducation nationale, 17 pour Michel Sapin et 17 pour Laurent Fabius. Le Premier ministre, Manuel Valls, a donné l’exemple en ayant 45 collaborateurs, contre 57 pour Jean-Marc Ayrault un an plus tôt, avec notamment 9 conseillers techniques de moins.

Plus de femmes à Matignon. À noter que l’équilibre entre hommes et femmes progresse, puisqu’à Matignon, on dénombrait 28 collaborateurs et 17 collaboratrices, contre 45 et 12 respectivement sous l’ère Ayrault. Du côté des fonctions support, en revanche, les effectifs sont restés stables, passant de 403 à 405 équivalents temps plein.

Bien sûr, tous ces chiffres ne tiennent pas compte des “collaborateurs cachés”, ceux dont la nomination n’est pas passée au Journal officiel, qui sont soit comptabilisés en fonctions support, soit “prêtés” sans contrepartie par les administrations. Une pratique moins courante que par le passé, et que Matignon surveille de près.

FIN/INFOSPLUSGABON/ANL2014

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