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Gabon : La transformation de l’eau de mer en eau potable est possible

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LIBREVILLE, 8  septembre  (Infosplusgabon)  - Depuis  plusieurs années,  il ne  se passe pas  un  trimestre au  cours  duquel des annonces répétées de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG)  relatives aux perturbations de  l’alimentation en eau  potable   à Libreville  et ses  environs  ou à Port-Gentil ne viennent confirmer les difficultés réelles de fourniyure en eau potable  et l’absence d’une  politique sur  le long  terme du  traitement cohérent  et de la distribution en eau  potable au bénéfice  d’une population de   moins de 2  millions  de  consommateurs d’or bleu. La pénurie en  eau  potable  peut  être  résolue avec  la construction  d'une  usine de 100 milliards de  F  CFA pour la  production d'au moins  100 000  m3 d’eau potable par jour.


 

 

Le Gabon qui est  doté d’une façade maritime de 800 km environ pourrait transformer l’eau de mer en  eau  potable pour subvenir une fois  pour  toute aux besoins des  populations et  en particulier pour  les 800 000  habitants  qui  vivent  dans la  capitale, Libreville.

 

Tout en  reconnaissant le  coût élevé d la transformation de l’eau salée en  eau  douce,  les  moyens financiers  ne  font pas  défaut au Gabon qui  dépense  énormément   d’argent pour parvenir à son auto-suffisance  alimentaire  en  important l’essentiel de son alimentation alors que la majorité de  celle-ci peut être fournie  localement à travers  une  agriculture offensive et instituée par les autorités

 

La mer qui  constitue un réservoir inépuisable en eau peut résoudre toutes les difficultés de pénurie d’eau que connaissent beaucoup de pays, même  pour ceux qui e disposent pas d’un littoral maritime.

 

Des procédés couteux mais  réalisables

 

En fait, dessaler l’eau de mer de manière à la rendre consommable, c’est possible. On dispose même aujourd’hui de nombreux systèmes dont beaucoup ont atteint le stade industriel. Les deux procédés les plus couramment utilisés sont la distillation et l’osmose inverse.

 

La distillation consiste à évaporer l’eau de mer, soit en utilisant la chaleur des rayons solaires, soit en la chauffant dans une chaudière. Seules les molécules d’eau s’échappent, laissant en dépôt les sels dissous et toutes les autres substances contenues dans l’eau de mer. Il suffit alors de condenser la vapeur d’eau ainsi obtenue pour obtenir une eau douce consommable.

 

L'osmose inverse nécessite quant à elle de traiter au préalable l’eau de mer en la filtrant et en la désinfectant afin de la débarrasser des éléments en suspension et des micro-organismes qu’elle contient. Le procédé consiste ensuite à appliquer à cette eau salée une pression suffisante pour la faire passer à travers une membrane semi-perméable : seules les molécules d’eau traversent la membrane, fournissant ainsi une eau douce potable.

 

L’inconvénient majeur de ces systèmes est qu’ils sont très coûteux. Les installations sont peu rentables : les quantités d’énergie nécessaires au chauffage ou à la compression de l’eau sont trop élevées, et les volumes d’eau produits trop faibles. L’utilisation de cette technique de production d’eau potable reste donc encore très marginale.

 

Seuls certains pays ne disposant que de très faibles ressources en eau mais suffisamment riches, comme le Koweït et l’Arabie Saoudite, utilisent le dessalement de l’eau de mer pour produire l’eau douce destinée à la consommation humaine. Quoi qu’il en soit, cette question, dont l’enjeu est de taille, a déjà fait l’objet de nombreuses recherches qui se poursuivent.

 

Des évaporateurs dits "multiples effets" ont ainsi été développés qui visaient à limiter la dépense énergétique des systèmes précédents en utilisant la chaleur produite lors de la condensation de la vapeur d’eau pour évaporer l’eau de mer. Mais, techniquement très complexes, ces systèmes nécessitaient la présence d’un personnel très qualifié. Une amélioration vient cependant de leur être apportée qui permet de réduire encore les pertes énergétiques tout en gagnant en simplicité. Peu coûteux, modulable, très simples à installer et à entretenir, et capables de produire, à un moindre coût énergétique, de 20 à 30 litres d’eau douce à partir de 100 litres d’eau de mer, ces nouveaux systèmes devraient plaire aux pays les plus intéressés par le dessalement que sont nombre de pays en voie de développement.

 

L’exemple de la Tunisie

 

En Tunisie où a  récemment  séjourné le président Ali Bongo Ondimba, une  station de dessalement des eaux de mer sera opérationnelle à Djerba pour 2016.  Le  PDG  de la Société nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux (Sonede), Saâd Seddik, a annoncé, le  6 septembre  sur les ondes de Shems Fm, le lancement, à Djerba, d’un nouveau projet de dessalement des eaux de mer.

 

« Les travaux démarreront ce mois-ci pour une durée de deux ans. Le projet sera donc opérationnel pour l’année 2016 » a-t-il déclaré. M. Seddik a souligné que ce projet sera à même de résoudre la pénurie des eaux au sud-est tunisien grâce à une capacité de production atteignant 50 mille m3 d’eau potable par jour « extensible à 75 mille m3 /jour » ajoute-t-il.

 

Les coûts de réalisation de cette station s’élèvent à 157 millions de dinars ( environ 45 milliards de  francs  CFA)  et le degré de salinité des eaux sera baissé de 35g/l à moins de 1g/l.

 

Ce projet est le premier du  genre à assurer le dessalement d’eau de mer en Tunisie.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BID/2014

 

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