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07 Septembre 2014
LIBREVILLE, 8 septembre (Infosplusgabon) - Depuis plusieurs années, il ne se passe pas un trimestre au cours duquel des annonces répétées de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) relatives aux perturbations de l’alimentation en eau potable à Libreville et ses environs ou à Port-Gentil ne viennent confirmer les difficultés réelles de fourniyure en eau potable et l’absence d’une politique sur le long terme du traitement cohérent et de la distribution en eau potable au bénéfice d’une population de moins de 2 millions de consommateurs d’or bleu. La pénurie en eau potable peut être résolue avec la construction d'une usine de 100 milliards de F CFA pour la production d'au moins 100 000 m3 d’eau potable par jour.
Le Gabon qui est doté d’une façade maritime de 800 km environ pourrait transformer l’eau de mer en eau potable pour subvenir une fois pour toute aux besoins des populations et en particulier pour les 800 000 habitants qui vivent dans la capitale, Libreville.
Tout en reconnaissant le coût élevé d la transformation de l’eau salée en eau douce, les moyens financiers ne font pas défaut au Gabon qui dépense énormément d’argent pour parvenir à son auto-suffisance alimentaire en important l’essentiel de son alimentation alors que la majorité de celle-ci peut être fournie localement à travers une agriculture offensive et instituée par les autorités
La mer qui constitue un réservoir inépuisable en eau peut résoudre toutes les difficultés de pénurie d’eau que connaissent beaucoup de pays, même pour ceux qui e disposent pas d’un littoral maritime.
Des procédés couteux mais réalisables
En fait, dessaler l’eau de mer de manière à la rendre consommable, c’est possible. On dispose même aujourd’hui de nombreux systèmes dont beaucoup ont atteint le stade industriel. Les deux procédés les plus couramment utilisés sont la distillation et l’osmose inverse.
La distillation consiste à évaporer l’eau de mer, soit en utilisant la chaleur des rayons solaires, soit en la chauffant dans une chaudière. Seules les molécules d’eau s’échappent, laissant en dépôt les sels dissous et toutes les autres substances contenues dans l’eau de mer. Il suffit alors de condenser la vapeur d’eau ainsi obtenue pour obtenir une eau douce consommable.
L'osmose inverse nécessite quant à elle de traiter au préalable l’eau de mer en la filtrant et en la désinfectant afin de la débarrasser des éléments en suspension et des micro-organismes qu’elle contient. Le procédé consiste ensuite à appliquer à cette eau salée une pression suffisante pour la faire passer à travers une membrane semi-perméable : seules les molécules d’eau traversent la membrane, fournissant ainsi une eau douce potable.
L’inconvénient majeur de ces systèmes est qu’ils sont très coûteux. Les installations sont peu rentables : les quantités d’énergie nécessaires au chauffage ou à la compression de l’eau sont trop élevées, et les volumes d’eau produits trop faibles. L’utilisation de cette technique de production d’eau potable reste donc encore très marginale.
Seuls certains pays ne disposant que de très faibles ressources en eau mais suffisamment riches, comme le Koweït et l’Arabie Saoudite, utilisent le dessalement de l’eau de mer pour produire l’eau douce destinée à la consommation humaine. Quoi qu’il en soit, cette question, dont l’enjeu est de taille, a déjà fait l’objet de nombreuses recherches qui se poursuivent.
Des évaporateurs dits "multiples effets" ont ainsi été développés qui visaient à limiter la dépense énergétique des systèmes précédents en utilisant la chaleur produite lors de la condensation de la vapeur d’eau pour évaporer l’eau de mer. Mais, techniquement très complexes, ces systèmes nécessitaient la présence d’un personnel très qualifié. Une amélioration vient cependant de leur être apportée qui permet de réduire encore les pertes énergétiques tout en gagnant en simplicité. Peu coûteux, modulable, très simples à installer et à entretenir, et capables de produire, à un moindre coût énergétique, de 20 à 30 litres d’eau douce à partir de 100 litres d’eau de mer, ces nouveaux systèmes devraient plaire aux pays les plus intéressés par le dessalement que sont nombre de pays en voie de développement.
L’exemple de la Tunisie
En Tunisie où a récemment séjourné le président Ali Bongo Ondimba, une station de dessalement des eaux de mer sera opérationnelle à Djerba pour 2016. Le PDG de la Société nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux (Sonede), Saâd Seddik, a annoncé, le 6 septembre sur les ondes de Shems Fm, le lancement, à Djerba, d’un nouveau projet de dessalement des eaux de mer.
« Les travaux démarreront ce mois-ci pour une durée de deux ans. Le projet sera donc opérationnel pour l’année 2016 » a-t-il déclaré. M. Seddik a souligné que ce projet sera à même de résoudre la pénurie des eaux au sud-est tunisien grâce à une capacité de production atteignant 50 mille m3 d’eau potable par jour « extensible à 75 mille m3 /jour » ajoute-t-il.
Les coûts de réalisation de cette station s’élèvent à 157 millions de dinars ( environ 45 milliards de francs CFA) et le degré de salinité des eaux sera baissé de 35g/l à moins de 1g/l.
Ce projet est le premier du genre à assurer le dessalement d’eau de mer en Tunisie.
FIN/INFOSPLUSGABON/BID/2014
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