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“Ouvrir la haute fonction publique en mettant fin au monopole de l’ENA”
04 Septembre 2014
Politique-France-Les administrations ne sont pas à l’écoute de leurs besoins
LIBREVILLE, 4 septembre (Infosplusgabon) - Il faut ouvrir la haute fonction publique en laissant les chasseurs de têtes recruter des personnalités venues d’autres horizons, estime Frédéric Monlouis-Félicité, délégué général de l’Institut de l’entreprise. Acteurs publics consacre ce dossier aux relations compliquées entre administrations et chefs d’entreprise. Entretien. (Acteurs publics).
Pour de nombreux chefs d’entreprise, les administrations ne sont pas à l’écoute de leurs besoins. Partagez-vous ce constat ?
Frédéric Monlouis-Félicité : Nous formulons ce constat depuis trop longtemps. Jacques Chaban-Delmas, dans son discours sur la Nouvelle Société, expliquait déjà que les entreprises vivaient dans un environnement trop complexe qu’il fallait absolument fluidifier et que l’administration devait se mettre au service des entreprises en simplifiant ses processus. Ce n’est donc pas récent ! Le degré de complexité qui existait en France a toutefois longtemps été maintenu à un niveau relativement acceptable. Aujourd’hui, les marges des entreprises sont réduites et la mondialisation a rendu la concurrence internationale. De fait, tout ce qui alourdit le fonctionnement des entreprises devient insupportable.
Pourquoi l’administration ne parvient-elle pas à alléger ses processus ?
Frédéric Monlouis-Félicité : Le premier élément de réponse est culturel : chaque administration s’est construite de manière autonome, chacune créant des silos par rapport aux autres. Comment justifier un pouvoir administratif si on ne dispose pas d’une capacité de nuisance dans le pire des cas, de validation dans les cas les plus favorables ? Deuxième élément : il existe un mal français consistant à empiler et à produire des réglementations qui viennent s’additionner et non se substituer à l’existant. Le récent rapport Mandon-Poitrinal l’a bien mis en évidence. Enfin, les administrations et leurs fonctionnaires ne font pas preuve de mauvaise volonté mais de méconnaissance du fonctionnement concret, opérationnel et quotidien des entreprises, que ce soit dans les services déconcentrés ou en administration centrale, là où sont édictées les règles. Ce dernier point me paraît le plus facile à faire évoluer parce que les fonctionnaires sont des femmes et des hommes intelligents et de bonne volonté, capables de comprendre comment fonctionne une entreprise pour autant qu’on leur laisse exercer un jugement éclairé par la connaissance du terrain.(…). Source Acteurs publics. Lire plus via le lien :
FIN/INFOSPLUSGABON/AAN/SER/2014
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