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Gabon-Politique- Jean Ping « carbure » à Franceville

LIBREVILLE,16 juin (Infosplusgabon) -  Jean Ping, candidat  potentiel à l’élection présidentielle de  2016 au Gabon  face  au  candidat de la majorité présidentielle, a  débuté avec succès samedi  sa première tournée dans le Gabon  profond par  Franceville, dans le Haut-Ogooué,  où un millier de  personnes environ, selon  les organisateurs, ont assisté  à  son  meeting de  prise  de  contact avec  les populations.

 

 

Bien entouré par plusieurs cadres politiques et amis  issus de  cette province, l’ancien  président de  la Commission de l’Union africaine, a  d’entrée  présenté les enjeux et sa vision pour un  nouveau  Gabon. Il a souhaité une  forte  adhésion pour le  candidat qui  sera désigné par l’opposition et plus de  cohésion  dans  ses rangs non  sans  présenter  un large aperçu de  la situation  politique et économique du pays et  les raisons  qui  le poussent  à solliciter les suffrages  des Gabonais, s’il était  désigné candidat de  l'opposition à l’élection  présidentielle de 2016.

 

Comment  remettre  sur les  rails  un  pays de 1,8 million d’habitants doté de  suffisamment de  ressources ( mais inégalement   réparties)   et dont le  développement n’est pas en adéquation   avec ses  potentialités.   Traditionnel fief  électoral du Parti Démocratique gabonais (PDG-au  pouvoir),  le Haut-Ogooué a  toujours permis au  candidat de la majorité de  faire le  plein de  voix   dans cette province (qui  lui est acquise)  grâce  à un astucieux  découpage électoral des circonscriptions datant des années  70.

 

Critiqué par  le parti au  pouvoir et  un  pan de la presse   nationale

 

Si  les  critiques au sein du parti  au  pouvoir et la campagne de  dénigrement  orchestrée  par une  certaine  presse  n'altèrent en  rien  la détermination  de  Jean Ping  d’aller de  l’avant. Cette situation plaide en  sa  faveur car elle galvanise   un homme  déterminé à  aller au  terme de son  combat.

Jean Ping n'a plus rien à voir, absolument plus rien à voir avec les autorités de son pays, avait-il clamé  haut et  fort.  L’ancien président de  la  Commission de l’Union africaine (CUA)   avait démissionné en  février 2014  du PDG  après y avoir adhéré  et servi pendant plusieurs  années.

Dans sa lettre de démission adressée par Jean Ping au Secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, il affirmait avoir décidé, après une longue qui ne pouvait le laisser indifférent, de  rompre le silence  observé depuis mon départ de la présidence de la Commission de l'Union africaine, s'étant 'volontairement abstenu de toute intervention dans le débat politique national.

 

Une riche  carrière politique

Titulaire d’un doctorat d’Etat en Sciences économiques à l Uuniversité Paris 1 Panthéon-Sorbonne, M. Ping a débuté une carrière de diplomate en 1972, comme fonctionnaire international à l’Unesco à Paris, puis de 1978 à 1984, comme Délégué permanent du Gabon avant de s'engager dans la politique de son pays.  En 26 février 1990, il est nommé ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.

Il n’occupe que brièvement cet office avant de passer, le 29 avril 1990, à la tête du ministère des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1991, puis à nouveau pendant dix-neuf mois, du 28 août 1992 au 24 mars 1994, tout en présidant parallèlement, en 1993,  l’Organisation des  Pays  Exportateurs du Pétrole (OPEP), dont le Gabon  était membre.  Le 25 mars 1994, il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, avant d'hériter, le 30 octobre de la même année, du portefeuille du ministre délégué auprès du ministre des Finances, de l’Economie, du Budget et de la Privatisation.

 

Pendant deux ans, du 27 janvier 1997 au 25 janvier 1999, il occupera le poste de ministre de la Planification, de l’Environnement et du Tourisme du Gabon, avant de retourner au ministère des  Affaires étrangères et de la Coopération, en qualité de ministre d’Etat également chargé du portefeuille de la Francophonie.  C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il avait présidé, en 2004-2005, l’Assemblée générale des Nations unies dont il fut le 59ème président.

 

Il restera à la tête de la diplomatie gabonaise jusqu’à son élection le 6 février 2008 à la présidence de la Commission de l’Union africaine.

Né le 24 novembre 1942 à Omboué, au sud de la capitale économique gabonaise Port-Gentil, il est député de l’Ogooué-Maritime, sa province d’origine. Elu pour la première fois en 1996, sous les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG, ex-parti unique, au pouvoir), après un premier essai infructueux six ans plus tôt, il a été réélu en 2001.

Conscient que la bataille pour le  palais du  bord de  mer de Libreville  passe par  Franceville et les autres  villes du pays qu’il  sillonnera, sans  relâche, au cours des prochains mois,  Jean Ping continue de  tisser sa toile « de mobilisations et  d’adhésions » au  niveau  national avant d’arrimer celle-ci à son carnet d’adresse international. Une chose  est  certaine, à ce nouveau,  il ne fera pas  de  quartiers.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PML/2014

 

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