Des organisations politiques condamnent la répression de leur marche pacifique par les forces de sécurité

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Bamako, Mali, 18  novembre (Infosplusgabon) - Le Front de sauvegarde de la démocratie (FSD), la Coalition des forces patriotiques (COFOP) et l’Alliance pour la démocratie au Mali –Association (Adema-Association) ont condamné avec la dernière énergie la répression par les forces de sécurité maliennes de la marche pacifique non autorisée qu’ils ont organisée vendredi à la Bourse de travail, au centre de la capitale malienne, selon un communiqué obtenu ce dimanche.

 

 

D’ores et déjà, poursuit le communiqué, les responsables des organisations signataires tiennent le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, et le ministre en charge de la Sécurité, le général Salif Traoré, pour responsables de cette violence que rien ne justifie.

 

« En s’en prenant au droit de manifestation pacifique garanti par la constitution, le régime en place veut intimider et terroriser l’opposition, les forces vives et l’ensemble du peuple malien, tout en espérant faire passer par la terreur ses réformes dont la finalité est la déstabilisation du Mali ».

 

Les mouvements signataires du communiqué, en organisant cette marche, ont voulu protester contre le projet de découpage de territoire qui fait actuellement l’objet de consultations régionales à travers le pays boycottées par une bonne partie de l’opposition politique et la société civile maliennes.

 

Selon eux, ce projet consacre la partition du Mali en donnant la part belle aux rebelles touaregs qui avaient, à plusieurs reprises, des armes contre le gouvernement central de Bamako pour réclamer leur indépendance.

 

L’Accord de Paix et de Réconciliation, issu du processus d‘Alger, signé en mai-juin 2015 à Bamako, par le gouvernement malien, les groupes armés du nord Mali et la Communauté internationale, qui prévoit une large autonomie des régions nord Mali, avait été rejeté par certains responsables de l’opposition qui le jugent mal pensé.

 

Les mouvements signataires du communiqué, le FSD, le COFOP et l’Adema-Association entendent mener, dans les prochains jours, d’autres actions en vue de parvenir à faire fléchir de gouvernement en l’amenant à abandonner ce projet rejeté également par une frange des populations maliennes dont certaines ont organisé des marches pacifiques pour marquer leur opposition à l’aboutissement dudit projet de découpage administratif du pays.

 

Vendredi, une manifestation pacifique de l’opposition a été dispersée par les forces de sécurité à coups de grenades lacrymogènes, blessant certains manifestants dont le député Amadou Araba Doumbia, du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance), violemment frappé à coup de bâtons et de matraques, hospitalisé à la Polyclinique Pasteur, selon le communiqué qui précise que l'élu souffre de multiples contusions et de bosses à la tête et sur le côté gauche.

 

Selon toujours le communiqué, quelques manifestants ont été interpellés dont au moins deux sont détenus dans un commissariat de Bamako.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PRT/GABON2018

 

 

 

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