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Boko Haram attaque deux villes dans le nord-est du Nigeria

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Abuja, Nigeria, 15  janvier (Infosplusgabon) - Les terroristes de l'état islamique en Afrique de l'Ouest (ISWA) ont fait irruption ce mardi dans la ville de Rann au nord-est du Nigeria, avant d'attaquer une autre communauté de Damasak au niveau de l'Etat de Borno.

 

 

Des sources affirment que " les terroristes ont envahi Rann, avant d'en prendre le contrôle. Nos compagnons sont en train de battre en retraite".

 

Selon la même source, les forces gouvernementales du Nigeria avaient pris la fuite durant cette attaque d'ISWA, de même que les résidents de la ville, puisque les terroristes étaient en train d'incendier les bâtiments se trouvant dans la localité.

 

On rappelle que les localités de Damasak et Rann se situent sur les frontières de deux zones locales gouvernementales avec le Tchad et le Niger, à savoir Abadam et Kala-Bage, qui se trouvent toutes les deux dans l'Etat de Borno.

 

Les deux communautés ont toutes les deux récolté leurs parts et payé un lourd tribut de la violence de Boko Haram qui a entraîné un exode massif de leurs populations dans les camps pour les déplacés (IDPS) situés à l'intérieur du pays entre 2015 et 2017.

 

La ville de Rann, en particulier, a subi de plein fouet les effets de la guerre enclenchée contre les terroristes de Boko Haram. En effet, c'est l'endroit où un avion de combat de l'armée de l'air nigériane (NAF) avait perdu des contacts et liaisons aériennes et avait par mégarde largué des bombes sur des civils innocents au niveau d'un camp de déplacés au lieu de sa cible qui était une réunion des terroristes de Boko Haram.

 

La communauté fut également le théâtre, l'année dernière, de l'assassinat froid de travailleurs humanitaires et l'enlèvement de trois professionnelles de santé qui travaillent pour les agences onusiennes par Boko Haram. Deux des otages de sexe féminin ont, jusqu'au moment où l'on parle, été exécutées par le groupe terroriste.

 

Damasak était tombée aux mains de Boko Haram avant d'être reprise complétement par l'armée nigériane en 2017. Mais durant la semaine passée, l'armée nigériane, y a eu une confrontation majeure avec Boko Haram où, selon le porte-parole de l'armée, le brigadier-général, Sani Kukasheka Usman, les terroristes avaient essuyé une épouvantable défaite.

 

L'insécurité croissante au Nigeria est en train également de prendre une ampleur dans la région du nord-ouest puisque le gouverneur de l'Etat de Sokoto, Alhaji Aminu Waziri Tambuwal, a dû suspendre sa campagne électorale dans la région à la suite d'informations faisant état de la tuerie de plus de 30 personnes par des groupes armés dans le village de Wurwanna, situé dans le district Gandi au niveau de la localité de Rabah.

 

Les groupes armés, au nombre de plus d'une centaine, auraient attaqué le village tirant sur tout objet vivant qui était à leur portée.

 

Des sources sécuritaires ont refusé de se prononcer sur la situation dans la localité, mais le gouverneur, Aminu Waziri Tambuwal, avait déjà effectué une visite dans le village attaqué pour présenter ses condoléances aux victimes et obtenir également une évaluation du niveau de la situation sécuritaire sur place.

 

La détérioration continue de la situation sécuritaire à travers tout le nord du Nigeria est un sacré coup porté aux efforts entrepris par le Président Buhari pour vaincre les terroristes de Boko Haram à quelques semaines des élections nationales.

 

On rappelle que le Président Buhari avait accédé au pouvoir en 2015 avec la promesse de vaincre l'insurrection islamiste, aux flancs desquels est né, en 2016, l'ISWA. Depuis lors, ISWA est devenu le groupe dominant dans le nord-est du Nigeria, avec une recrudescence des attaques qui ont ranimé les débats sur la sécurité en prélude des élections prochaines du 16 février 2019.

 

On rappelle que le mois dernier, l'ISWA avait lancé une série d'attaques qui ont fait tomber la ville de BAGA à leurs mains, poussant ainsi le MNJTF formé par le Nigeria, le Tchad, le Cameroun et le Niger à  faire face militairement aux terroristes, au moment où plus de 300000 personnes avaient pris la fuite.

 

Mais l'armée nigériane avait toujours lancé des contre-offensifs qui avaient entraîné la reprise de la ville, mais cela n'a pas du tout dissuadé les terroristes d'ISWA de revenir.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OML/GABON2019

 

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