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La Conférence internationale de Palerme sur la Libye à la Une des journaux

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Tripoli, Libye, 17 novembre (Infosplusgabon) - Les journaux libyens de cette semaine ont accordé une large couverture à la Conférence internationale de Palerme sur la Libye tenue les 12 et 13 novembre, marquée par le suspense sur la participation du maréchal Khalifa Hafter et l'apparition des divergences entre protagonistes libyens et puissances régionales intéressées par le dossier libyen.

 

 

Dans un article intitulé "Soutien international à la Conférence nationale et consensus sur des élections au printemps", le journal Al-Wassat a fait remarquer qu'après la fin du "boucan médiatique" et politique qui a accompagné la Conférence de Palerme sur la Libye cette semaine,  un nouveau chapitre s'ouvre qui pourrait être décrit comme le "surplace politique" que connaît la crise libyenne pendant des années.

 

"La Conférence à laquelle ont assisté les principales parties politiques de la crise libyenne, les représentants de plus de 40 pays, quatre organisations internationales, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ainsi que les Nations Unies, n’a pas pu se mettre d’accord sur une déclaration finale, publiant ce qui a été appelé des "déductions" ne comportant pas de calendrier pour des dispositions politiques et sécuritaires contenues dans ces conclusions, a ajouté le journal.

 

Al-Wassat, un hebdomadaire paraissant au Caire, a indiqué que l’atmosphère d’ambiguïté a accompagné les préparatifs de la Conférence, en particulier en ce qui concerne la présence du maréchal Khalifa Hafater, commandant en chef de l’armée nationale libyenne, ainsi que par la présence de hauts responsables internationaux aux dernières heures, dont le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, le Premier ministre russe, Medvedev, et le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, précisant que les points de vue des analystes politiques et des médias ont été partagés entre l’échec et la réussite de cette rencontre.

 

Le journal a indiqué que les conclusions de la Conférence se sont limitées à trois principes: organiser les élections générales au printemps 2019, lancer une campagne nationale pour sauver le sud et créer un comité préparatoire pour une Conférence de réconciliation nationale.

 

Toutefois, ajoute le journal, ces "conclusions" soulèvent de nombreuses questions plutôt que des réponses, en particulier avec la bénédiction des participants aux efforts de l'Envoyé de l'ONU, Ghassan Salamé, sans préciser le mandat de ces efforts, en plus de l'ambiguïté de son plan de solution politique, notamment lorsqu'il a dressé un certain nombre d'obstacles à ce plan lors de son exposé devant le Conseil de sécurité en début de semaine.

 

Au moins, un calendrier a été fixé pour que le forum national inclusif se tienne dans les premières semaines de 2019, sans discussion de ses critères, ni de ses membres, ni une formule pour les élections autre que la tentative de les organiser au printemps 2019, a précisé le journal. Pour le journal, les participants n'ont pas épuisé le débat à ce sujet, notamment avec les divergences à l'intérieur de la Libye sur l'ordre de la conduite de ces élections, pour savoir s'il faut commencer en premier par les élections parlementaires ou présidentielle.

 

Cependant, Al-Wassat a indiqué que la Conférence de Palerme s'est distinguée dans certains de ses résultats des plateformes internationales précédentes, notamment la Conférence de Paris, en donnant, pour la première fois, un rôle à l’Égypte dans l’unification de l’armée, en plus de la dimension économique et du développement, la gestion de l’institution bancaire, en particulier la Banque centrale de Libye.

 

Le journal a conclu que la Conférence de Palerme s'est terminée en occultant de nombreuses questions, en particulier qui sont les gagnants et les perdants, avant de préciser que la réponse saute aux yeux, car ce qui a été proposé pour la Conférence n'a pas dépassé la confirmation de la précédente, à l'exception peut-être de la proposition de l'Envoyé Spécial, Ghassan Salamé, qui a bénéficié d'un soutien pour la préparation des élections au printemps de l’année prochaine, faisant de lui le grand gagnant.

 

Sous le titre "Conférence de Palerme ... entre déception et dispersion internationale", le journal Afrigatenews a indiqué que quelques heures après la fin de la Conférence de Palerme, des points de vue divergents sont apparus sur l'efficacité des résultats de cette conférence en vue de trouver une solution à une réconciliation nationale globale en Libye.

 

L'Italie a compté sur cette Conférence pour jouer à nouveau un rôle important dans la région, notamment parce qu'elle se sent menacée par la forte présence française dans le dossier libyen, a ajouté le journal qui a écrit que la question se pose dans les milieux libyens et internationaux sur ce qu'a produit Palerme et quelles en sont l'efficacité et l'efficience.

 

Qualifiant de négatifs les résultats de la Conférence de Palerme, le journal électronique libyen a dit que les deux chambres du Parlement et du Haut Conseil d’État ont été déçues par le manque de soutien des dirigeants internationaux de la Conférence de Palerme sur leur projet de restructuration du pouvoir exécutif et l’élection d’un nouveau Conseil présidentiel composé d’un président et de deux vice-présidents.

 

Il a ajouté que le projet de Aguila et Al-Machri (respectivement présidents du Parlement et du Conseil d'Etat) a été mis dans les placards de Palerme, précisant que certains députés ont commencé à attaquer le projet de déclaration finale de la Conférence sur la Libye qui a été publiée à Palerme, en Italie.

 

La déclaration finale de Palerme a souligné la nécessité pour les institutions légitimes d'assumer leur responsabilité afin de tenir des élections justes et équitables dans les meilleurs délais et de punir ceux qui tentent d'entraver le processus électoral, a rapporté le journal.

 

Il précise que cette déclaration s'adresse aux deux Chambres du Parlement et du Conseil  d'État pour qu'elles s'acquittent du rôle que leur attribue l'Accord politique, et d'abandonner le rêve de la transformation du Conseil présidentiel, la formation d'un gouvernement, ainsi que la répartition des postes de souveraineté à la manière d'Aguila et Al-Machri lors d'un mini-sommet organisé par le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, en présence d'un grand nombre de responsables internationaux et où le maréchal Khalifa Hafter et le président du Conseil présidentiel, Fayez Al-Sarraj, se sont rencontrés.

 

Afrigatenews a indiqué que le maréchal Hafter a, à cette occasion, exprimé sa conviction qu'il ne voyait pas la nécessité de changer le président du Conseil présidentiel avant l'organisation des prochaines élections sur lesquelles travaillent les Nations Unies, illustrant sa position par un adage populaire selon lequel, il n'est pas nécessaire de remplacer votre cheval lorsque vous traversez la rivière.

 

Afrigatenews a cité, dans un autre contexte, le chef du parti d'opposition italien, Gorgia Meloni, qui a décrit la Conférence de Palerme sur la crise libyenne comme un sommet qui, malheureusement, ne serait pas consigné par l'histoire, exprimant l'espoir que cette Conférence constituera au moins une étape dans la résolution de la crise libyenne et la restauration du rôle naturel de l'Italie en Libye et en Méditerranée, après des années de négligence sous les gouvernements de gauche.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/UUO/GABON2018

 

 

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