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Burundi : 15.918 dollars américains de contribution du ministère de l’Environnement à la Caisse des élections

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Bujumbura, Burundi, 19  mars  (Infosplusgabon) - Le ministre de l’Environnement, Célestin Ndayizeye, a reversé, lundi, «au nom du personnel», un montant en espèces de 28 millions de francs burundais, soit la contrevaleur de 15.918 dollars américains, à la Caisse des élections générales de 2020, a-t-il indiqué à sa sortie de la Banque centrale à Bujumbura.

Le record de contribution ministérielle à l’«autofinancement» des prochaines élections est pour le moment détenu par celui de l’Energie et des Mines, pour un montant de 257 millions de francs burundais (un peu plus de 146.000 dollars américains), suivi de celui de l’Education nationale, à hauteur de 132 millions de francs (74.000 dollars).

 

Du côté des hautes personnalités politiques du pays, le record du moment revient au chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, pour un montant de 5 millions de francs burundais (près de 29.000 dollars américains).

 

Le personnel de l’Assemblée nationale a également placé la barre haute à 130 millions de francs burundais (74.000 dollars américains), malgré des réticences internes à la Chambre basse du Parlement burundais.

 

A la mi-janvier dernier, 25 députés de la coalition «Amizero y’Abarundi» (Espoirs des Burundais, opposition parlementaire) avaient adressé une correspondance au président de l’Assemblée nationale, lui signifiant que la contribution «forcée» des citoyens violait la Constitution.

 

La correspondance en voulait pour preuve, l’article 70 de la Constitution qui stipule que « l’Etat peut proclamer la solidarité de tous devant les charges qui résultent des calamités naturelles et nationales, or les élections ne constituent en aucun cas une calamité naturelle».

 

L’autofinancement des prochaines élections est voulu par le pouvoir burundais pour contourner d’éventuelles nouvelles réticences de la communauté internationale, comme cela a été le cas en 2015, lors des précédentes élections controversées et émaillées de violences.

 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a toutefois pas encore rendu public le budget nécessaire à l’organisation des élections générales de 2020.

 

L’on se rappelle néanmoins que les précédentes élections de 2015 avaient été budgétisées pour un montant de quelque 60 millions de dollars américains, en grande partie sur la base des promesses de la communauté internationale des bailleurs de fonds du Burundi.

 

Face aux promesses non tenues de la communauté internationale, le gouvernement burundais avait été obligé de recourir au budget propre et aux contributions volontaires des citoyens.

 

Cette fois, un cadre légal a été tracé par ordonnance conjointe du ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye et de son homologue des Finances, Domitien Ndihokubwayo, pour l’autofinancement, «à 100%, des futures élections".

 

La cotisation des fonctionnaires de l’Etat, quant à elle, est prélevée à la source depuis le mois de janvier dernier jusqu'en décembre 2019 ; ceux qui ne peuvent pas cotiser devant présenter une justification écrite à la tutelle.

 

«Les étudiants et les chômeurs sont également tenus de verser un certain montant, compris entre l’équivalent en dollars américains de 50 centimes et un mois de salaire par an, jusqu'à fin 2019", s’en est fait écho le dernier rapport des Nations Unies sur la situation au Burundi.

 

Dans ce marathon électoral de 2018 à 2020, certaines importantes étapes ont été déjà franchies par la Commission électorale nationale indépendante.

 

Le double recensement des candidats électeurs au référendum constitutionnel de mai prochain et aux élections générales de 2020 a pris fin, le 17 février dernier, sur un bilan d’un peu plus de 5 millions d’inscrits, soit un taux de participation de 112,02% par rapport aux prévisions, selon les résultats de la CENI.

 

Le chef de l’Etat burundais, de son côté, a pris un décret, dimanche, convoquant les électeurs au référendum sur un projet d’une nouvelle Constitution amendée pour le 17 mai prochain.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PLM/GABON 2018

 

 

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